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Le journaliste veut être digne
Publié dans La Tribune le 27 - 03 - 2011

L'Algérie est une femme enceinte jusqu'aux yeux… de changement. Les journalistes sont, au premier chef, concernés. Et ils veulent y être. Observateurs, médiateurs, intermédiaires, acteurs actifs ou passifs, passeurs d'assiettes, passerelles vers l'opinion, complices ou alliés du régime, dont ils sont quelquefois les victimes, exploiteurs ou exploités au sein même de leur profession, ne veulent pas être un codicille en marge du mouvement de transformation démocratique de leur pays. Dieu que c'est réconfortant de voir de jeunes confrères prendre l'initiative, qui plus est, «née d'une vision libre découlant de la réalité sociale et professionnelle» de leur métier ! Il était attendu donc, il était logique et évident même, que la profession, généralement sous-équipée, peu formée, sous-payée, inorganisée, divisée, instrumentalisée par des professionnels de la manipulation, livrée en partie à des chapelles politiques et financières, ne restât pas en rade du progrès en marche. Et voilà que de jeunes journalistes font parler avant tout la raison et le cœur. Et en oublient le ventre qui parfois crie famine. Ni comité révolutionnaire ni ligue de transformation radicale, ils veulent avant tout «gagner en dignité». Nos confrères ont bien raison : le seul gain digne de ce nom, la seule devise que nulle force d'attraction ne peut déprécier, c'est la dignité du journaliste et l'honneur de la profession. Instruits des échecs de leurs aînés à se doter d'instruments de défense crédibles de la profession, ils revendiquent désormais, avec dignité, un «statut du journaliste professionnel». Leurs mots sont assez simples : statut, professionnalisme, droits, devoirs. Autant de mots souvent absents du lexique du journalisme algérien de la période post-parti unique, ce qui est un paradoxe et un comble ! Ces journalistes, qui vivent de l'unique force de leurs bras et de la seule encre de leur plume, se révèlent modestes car ils se veulent un «lien entre les populations oubliées et les autorités». Ce qui ne leur donne que plus d'énergie pour lutter contre l'indigence de leurs conditions de vie et de travail. Plus de conviction pour réaffirmer des devoirs afin de mieux exiger des droits. Particulièrement celui de dénoncer «une situation sociale de plus en plus dégradée». A l'instar de la majorité de leurs concitoyens auxquels ils ressemblent et dont ils veulent être proches. Bien sûr, à l'image de tout mouvement spontané et révolutionnaire, dans le sens où il aspire au changement profond, il y a dans leur démarche une dose rafraîchissante de naïveté, cousine algérienne de la sincérité. Mais nous, on en redemande même s'il n'est pas toujours salutaire de se lancer à l'assaut des forteresses, la fleur au fusil. Qu'à cela ne tienne ! Faisons tout de même confiance à nos jeunes confrères, dont la démarche est avant tout démocratique. Même s'ils ne se sont pas quittés, la première fois, sur la décision de créer, au moins, un comité de réflexion ou de liaison, ils ont laissé la «discussion ouverte». Ils nous rassurent davantage lorsqu'ils conçoivent leur action comme un «appel à l'unité» de la profession. Dans leur esprit, il n'y a pas d'arabophones et de francophones. D'anciens et de nouveaux. D'hommes ou de femmes, mais des hommes avec des femmes. Seulement des journalistes. Tous concernés par les «conditions sociales déplorables» et l'impérieuse nécessité pour la corporation de s'émanciper, enfin, après un demi-siècle d'indépendance incomplète, imparfaite ou carrément confisquée. Justement, cela tombe à point nommé : nos confrères portent une bonne part de nos rêves en militant désormais pour la «dignité» de la presse et «le professionnalisme de la profession». Et, contrairement aux aînés, en méditant sur l'incapacité des uns comme des autres à réfléchir et à agir ensemble. Notamment à une époque où l'employeur a plusieurs visages. Ici, c'est l'Etat. Là, c'est un privé dont l'argent n'a pas toujours une odeur. Ailleurs, un confrère, hier journaliste et, aujourd'hui, le patron de ces mêmes journalistes qui désormais veulent être dignes. Un employeur qui ne console pas toujours ceux qui ont quitté le giron de l'Etat. Un nouveau patron qui ne compense pas souvent le fait que les journalistes n'aient pas choisi le toit du privé.
N. K.

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