Si, pour le premier, dont les clauses prévoient la mise en place d'une zone de libre-échange à l'horizon 2017 mais qui pourrait être repoussée à 2020, les négociations «avancent bien», selon les parties, le dossier de la Zale reste d'actualité avec une mise à jour régulière d'une liste noire incluant une partie de la production locale à protéger. Le ministre du Commerce est sorti de sa réserve récemment pour dire que le nombre de produits inscrits sur la liste est de 1 260 et non 1 640, comme annoncé auparavant. L'Algérie n'a élaboré aucune nouvelle liste de produits exclus des avantages à l'importation de la Zone arabe de libre échange (Zale), a-t-il affirmé, expliquant que «la seule liste adressée par l'Algérie à la Ligue arabe est celle de 2009, comprenant 1 260 produits et non 1 600». Il faut admettre que les économies arabes sont quasiment au même niveau que la notre tout comme leur niveau d'intégration qui est également au premier stade. Ce qui en somme est rassurant quant au risque de voir leurs produits inonder le marché algérien. En revanche, avec un tel niveau de développement, l'on s'interroge sur les causes d'élaboration par nos responsables de listes négatives après avoir ouvert grandes les portes aux producteurs arabes dont la qualité de la production est connue. La question qui se pose est de savoir pourquoi avoir adhérer à une zone de libre-échange avant de mettre à niveau les entreprises algériennes et préparer nos producteurs à la concurrence dans un marché exigeant. L'autre interrogation se rapporte à cette liste de produits interdits à l'importation et les opérateurs nationaux se demandent si l'Etat envisage d'en élaborer une pour la future zone de libre-échange qui nous liera au Vieux Continent. Cette question est légitime, sachant, qu'aujourd'hui, nos produits arrivent difficilement à trouver une place sur le marché européen.Ouvrir le marché local à un géant économique comme l'Europe nécessiterait une réflexion plus approfondie, voire un débat de niveau. Il ne s'agit pas d'une décision politique ni même de négociations d'experts seulement. Car les premiers concernés sont les opérateurs économiques et les industriels qui doivent à ce titre être impliqués. Et on se demande à ce propos s'ils ont été réellement associés aux négociations actuellement en cours entre les deux parties. S. B.