Photo : S. Zoheir Par Youcef Salami Vingt cabinets d'audit et conseils sont en lice pour le marché d'audit de Sonatrach et de ses filiales. Ils le sont à l'issue d'un avis d'appel à manifestation d'intérêt national de préqualification, lancé par le groupe Sonatrach en février dernier. Les bureaux retenus, au final, seront appelés à réaliser les prestations d'audit comptable et financier, d'audit opérationnel, de l'expertise et de l'assainissement des comptes, de l'assistance et de l'évaluation des systèmes et procédures de gestion. Ces prestations concernent aussi le diagnostic et l'évaluation des entreprises, l'assistance dans la réalisation et la consécration comptable de l'inventaire physique et l'assistance à la formation et au perfectionnement du personnel dans les domaines des techniques de gestion, notamment dans les filières finances, comptabilité et audit. Les organismes retenus auront donc à assister les filiales et structures de Sonatrach dans les opérations d'évaluation et de la formation du personnel, selon les résultats de la préqualification rendus publics hier par Sonatrach et repris par l'APS. Une préqualification qui concernait les cabinets d'audit de droit algérien (personne physique et morale). Pour Sonatrach, il s'agit de renforcer son contrôle interne après avoir subi des préjudices financiers causés par de présumées malversations financières. Par ailleurs, Sonatrach a lancé un appel à manifestation d'intérêt pour préqualifier des commissaires aux comptes qui seront appelés à l'assister dans ces mêmes opérations de contrôle et d'évaluation, rapporte l'APS. Cet appel vise à sélectionner des commissaires aux comptes en vue de constituer un fichier de cabinets sur la base duquel une liste est établie pour chaque consultation à lancer par les structures et filiales du groupe, selon les précisions de la direction centrale d'audit de Sonatrach, citée par l'APS. Depuis le scandale qui l'a secouée, début 2010, la Sonatrach semble s'essayer à un nouveau système de contrôle plus rigoureux, plus renforcé. Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qui veut inscrire le marché des hydrocarbures dans une nouvelle dynamique, avait affirmé que le contrôle interne du groupe Sonatrach sera renforcé en 2011, soulignant la détermination de l'Etat à «livrer une lutte sans merci contre toutes les pratiques illégales». Cependant, une question : les nouveaux mécanismes de contrôle pourraient-ils mettre le groupe Sonatrach à l'abri des convoitises ? Tout dépend de l'usage que le groupe va en faire, dans la gestion de ses affaires.