Photo : Riad Par Badiaâ Amarni Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Moussa Benhamadi, vient de prendre la décision de reporter les échéances des différentes étapes du processus d'octroi de la licence 3G, accédant ainsi à la volonté des opérateurs évoluant dans ce secteur. En effet, cette décision intervient suite au souhait des opérateurs ayant retiré l'appel d'offres de se faire accorder plus de temps pour pouvoir mieux se préparer à cette échéance d'une grande importance. C'est, en tout cas, ce qu'annonce un communiqué transmis à notre rédaction émanant du département de M. Benhamadi. «À l'issue de la première étape portant retrait de l'appel à la concurrence pour l'octroi de la licence troisième génération, les opérateurs ayant procédé au retrait de cet appel ont émis le souhait de disposer davantage de temps pour leur permettre de mieux préparer leurs dossiers de candidature». Ce même communiqué ajoute : «Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a décidé de procéder à un report des échéances des différentes étapes du processus en question», insistant par là même sur l'importance de cette opération qui «demeure une priorité dans le programme du gouvernement en matière de généralisation de l'accès et de l'usage des TIC par la disponibilité du haut et du très haut débit que permet essentiellement la technologie 3G et 3G plus», indique encore la même source. Faut-il rappeler qu'un premier délai pour le dépôt des soumissions relatives à cette licence troisième génération de téléphonie mobile, auprès de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), avait été fixé du 26 au 29 septembre dernier avant de le prolonger au 2 octobre, et que le dernier délai pour lancer la 3G par les opérateurs selon les derniers propos du ministre sera le 31 mars 2012. Ce report des échéances pour l'octroi de cette licence vient encore une fois retarder l'Algérie dans son basculement vers la troisième génération. Une technologie tant attendue qui permettra plus de développement et de performancec à notre pays. L'on s'interroge sur les motivations réelles d'une telle décision. Les opérateurs de téléphonie mobile qui ont demandé ce report n'ont-ils pas les capacités financières et technologiques nécessaires pour aller dans cette voie, alors qu'ils n'ont eu de cesse d'évoquer son importance et la nécessité d'accélérer les choses alors que certains opérateurs ont même assuré que leurs infrastructures sont à même de lancer ce nouveau service et que les équipements nécessaires ont déjà été acquis depuis plusieurs années ? La concurrence s'annonce-t-elle très rude au point que chacun d'entre ces opérateurs veut avoir le temps pour mettre toutes les chances de son côté ? Ou alors, les pouvoirs publics ont-ils mis en place un calendrier serré et des dispositions draconiennes dans le cahier des charges ? Quoi qu'il en soit, le gouvernement qui a annoncé déjà à plusieurs reprises le lancement de la 3G se doit de mener ce processus jusqu'au bout et dans les délais impartis.