Une visite de quelques jours et un programme surchargé. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, aura fait, l'espace d'une semaine, l'une de ses plus importantes visites depuis qu'il est chef de la diplomatie algérienne. En plus d'avoir «réceptionné» la présidence du groupe des pays G77 + la Chine, Mourad Medelci a rencontré son homologue américain, Hillary Clinton, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et animé une conférence de presse. Et il n'y a pas que cela : il a confirmé que la secrétaire d'Etat américaine visitera l'Algérie vers la fin du mois de février.«Ce début d'année est une bonne occasion de tracer des perspectives qui concernent tout autant les relations bilatérales entre les Etats-Unis et l'Algérie que les consultations entre les deux pays sur les foyers de tensions dans la région pour lesquels on doit jeter un regard responsable et, comme c'est le cas pour la Syrie, on doit surtout réserver une action responsable», s'est enthousiasmé le ministre des Affaires étrangères dans une déclaration-bilan à l'APS. Au sujet de la visite qu'effectuera Hillary Clinton à Alger, le ministre a assuré que «l'intention d'effectuer une visite en Algérie a été exprimée depuis quelques mois par Mme Clinton, répondant à une invitation adressée par l'Algérie, et nous nous réjouissons de la recevoir». La rencontre qui a eu lieu, jeudi dernier, entre les deux responsables a été d'une grande importance. Selon Medelci, les deux chefs de la diplomatie ont abordé toutes les questions. Y compris les réformes en cours en Algérie. «C'est un plaisir d'accueillir le ministre des Affaires étrangères, Medelci, à Washington, et de telles consultations continues entre les deux pays est un grand hommage à l'excellente relation bilatérale» entre les Etats-Unis et l'Algérie, a assuré Mme Clinton, avant d'entrer dans le vif du sujet. «L'Algérie a entrepris des réformes très importantes», a-t-elle dit tout en ajoutant que les Etats-Unis «félicitent le gouvernement (algérien) des récents efforts engagés par l'Algérie dans cette direction.» Mieux, la secrétaire d'Etat américaine a salué le rôle joué par l'Algérie lors des derniers conflits régionaux. Les Etats-Unis «remercient l'Algérie pour l'appui qu'elle a donné à la Tunisie et la Libye», a-t-elle indiqué.Le chef de la diplomatie algérienne a souhaité que les relations entre les Etats-Unis et l'Algérie poursuivent leur cours «dans une compréhension encore plus grande et par des consultations plus fréquentes», et ce, dans le cadre d'une «coopération plus forte et plus intense».L'occasion n'est pas uniquement aux relations algéro-américaines. Mourad Medelci, qui a animé une conférence de presse, a indiqué, selon l'agence officielle, que «nous sommes tenus avec les frères marocains de poursuivre cet effort pour consolider non seulement les relations bilatérales mais aussi pour mieux impulser le Maghreb arabe que nous appelons de tous nos vœux ». Il a poursuivi en affirmant que «dans la région maghrébine, nous ne devons surtout pas oublier nos frères du Sahara occidental dont la question est traitée au niveau des Nations unies et qu'elle continuera à l'être entre les deux parties directement concernées».Mourad Medelci s'est longuement prononcé, lors de sa conférence de presse new-yorkaise, sur la situation en Syrie. Une situation jugée «dangereuse». A. B.