Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a déclaré, hier à Alger, que 230 importateurs de médicaments se sont vu retirer leur agrément pour avoir failli à leurs missions et causé dernièrement la pénurie de certains médicaments. «Tout importateur de médicaments reconnu, avec preuve à l'appui, coupable de manquement à sa mission se verra retirer immédiatement l'agrément», a ajouté M. Ould Abbès dans une déclaration à la presse en marge des travaux de la Journée d'étude parlementaire sur la vaccination. Le ministre ira plus loin en affirmant que le problème du manque de médicaments «est définitivement réglé», alors que de partout parviennent des plaintes de l'indisponibilité de tel médicament ou tel autre. Et quand la question sur cette pénurie de médicaments dans certaines officines lui est posée, le ministre répliquera que son département était «responsable seulement de l'approvisionnement des hôpitaux en médicaments par le biais de la Pharmacie centrale des hôpitaux», mais appellera toutefois les pharmacies privées à contacter le ministère pour l'informer des médicaments qui risquent de manquer. Qui est alors responsable de la régulation du marché du médicament ? Qui établit les listes des médicaments à importer ? Qui délivre les autorisations d'importations et qui contrôle quoi ? Et qui doit répondre à toutes ces questions et assumer la responsabilité des réponses ?M. Ould Abbès a, par ailleurs, qualifié de «grand scandale» la situation de la Pharmacie centrale des hôpitaux dont les dettes ont atteint 27 milliards de dinars, affirmant que «ces dettes ont été totalement effacées». R. C.