Photo : M. Hacène Par Karima Mokrani Mille cent trente-trois médecins spécialistes ont reçu, hier, leur décision d'affectation. Ceci sur un ensemble de 2 129 programmés pour cette année 2012. La cérémonie de remise des décisions a eu lieu en présence du ministre Djamel Ould Abbès, qui a assuré de la poursuite de l'opération, le mois de juin prochain. Voilà qui devrait rassurer une partie de la corporation et des populations des différentes wilayas du pays. Celles-ci, qui n'ont eu de cesse de réclamer le recrutement de nouveaux praticiens spécialistes de santé publique, pour répondre à la demande croissante des malades et des citoyens de façon générale, en matière de prise en charge sanitaire. Toutefois, si l'on considère les chiffres avancés par le ministre Ould Abbès, force est de constater que les wilayas du Nord s'accaparent, encore une fois, la part du lion des postes. Celles des Hauts-Plateaux et du Sud sont nettement moins favorisées, alors que c'est là où les besoins se font ressentir et avec persistance.Ainsi, a indiqué le premier responsable du département de la santé, «la région du sud a bénéficié de 500 postes budgétaires, celle des Hauts-Plateaux de 625 et les wilayas du nord en obtiennent 1 004». C'est peut-être une bonne chose, si on en juge par rapport au fait que les malades, dans leur majorité, s'orientent vers les hôpitaux des grandes villes du nord pour s'assurer, soi-disant, les meilleurs soins. C'est pourtant une erreur de favoriser ainsi les déplacements massifs des malades des wilayas de l'intérieur vers celles du nord parce que, justement, il entraîne la saturation des hôpitaux et contribue à la désorganisation qui caractérise le système de santé. Sur un autre plan, le ministre a assuré que les médecins affectés loin de leurs wilayas respectives bénéficieront de logement de fonction, pour faciliter l'exercice de leur travail. Une mesure qui vise, notamment, à encourager ces médecins à s'y installer aussi longtemps que possible. Selon les médecins qui ont eu à vivre cette expérience, cet objectif est rarement atteint. Ceux qui réussissent sont ceux qui s'installent à leur compte et travaillent à leur manière. Les autres cherchent souvent et trouvent d'ailleurs le moyen de revenir dans le Nord. Le manque de médecins spécialistes de santé publique, ajouté au manque des équipements, de matériel médical et même des médicaments, est un problème à prendre très au sérieux. Par ailleurs, a assuré le ministre, «des revalorisations conséquentes des salaires ont été accordées à ces médecins : 150% du salaire de base pour ceux affectés dans la région du sud du pays et 80% du salaire de base pour ceux qui sont dans les Hauts-Plateaux».Toujours en ce qui concerne les salaires, Ould Abbès insiste sur le fait que «le salaire des médecins spécialistes a pratiquement doublé pour tous». «L'Algérie est le seul pays au monde qui a octroyé un effet rétroactif de 4 ans atteignant, pour le praticien spécialiste en chef, 3,5 millions de dinars (bien 3,5 millions de dinars)», a-t-il affirmé, encore une fois, hier. K. M.
Une société algéro-koweïtienne de production d'anticancéreux prochainement Le PDG du Groupe Saidal, Boumediene Derkaoui, a annoncé, hier à Alger, la création prochaine d'une société mixte algéro-koweïtienne de production de médicaments anticancéreux. M. Derkaoui a souligné que cette société, en cours d'étude, sera mise sur pied dans un délai maximum de 36 mois, indiquant qu'un partenaire koweïtien jouissant d'une grande expérience dans la fabrication de médicaments anticancéreux dans le Moyen-Orient a été choisi pour la réalisation du projet. La société sera dotée d'équipements de pointe pour la production de ce type de médicaments, a affirmé M. Derkaoui, indiquant que la date de lancement du projet sera arrêtée après la visite de la partie koweïtienne en Algérie. L'objectif de la création de cette société est de diminuer «la pression» engendrée par la forte demande sur les médicaments anticancéreux et réduire la facture «lourde» d'importation de ce type de médicaments, expliquera M. Derkaoui. Le groupe Saidal «ne possède pas les moyens lui permettant de fabriquer les médicaments anticancéreux qui relèvent d'une industrie biotechnologique développée», a-t-il précisé. En réponse à une question sur les lenteurs dans le lancement de ce projet, M. Derkaoui a indiqué «qu'aucun retard n'a été enregistré, le groupe ayant d'abord concentré ses efforts sur la fabrication de certains médicaments génériques jusque-là importés».