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L'expérience algérienne dans la prise en charge des victimes des mines, présentée à Tindouf Début de la Conférence internationale sur les droits de l'enfant sahraoui
L'expérience algérienne en matière de prise en charge des victimes des mines, a été présentée, dimanche soir, aux camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, afin de permettre au peuple Sahraoui victime du même crime à travers les mines posées le long du mur marocain de la honte d'en tirer profit. L'Algérie est un exemple en matière de prise en charge des victimes des mines sur les plans financier, médical et psychologique, avait souligné le président de l'Association algérienne des victimes des mines, M. Mohamed Djouadi, à la veille de la Conférence internationale sur les droits de l'enfant sahraoui. Les travaux de cette dernière, selon l'Agence de presse Algérienne APS, ont débuté hier aux camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'enfant africain, avec la participation d'associations algériennes, sahraouies et internationales. Le ministère de la Solidarité nationale a fait l'exposé des actions menées par l'Etat en faveur des personnes victimes de ces explosions, qui a «accordé des microcrédits aux victimes des mines», a-t-il précisé, ajoutant que ces derniers avaient également bénéficié de plusieurs projets dans des domaines comme l'élevage, la couture et l'agriculture. «L'Algérie a aussi mobilisé un grand nombre de psychologues pour accompagner les victimes des mines», a-t-il encore précisé. Les autorités françaises ont reconnu avoir posé 11 millions de mines au niveau des frontières algériennes, est et ouest, sans signaler les 11 autres millions de mines posées dans les villages algériens et qui ont fait de nombreuses victimes, a-t-il affirmé. Il a, dans ce contexte, salué les efforts déployés par l'Armée nationale populaire (ANP) en matière de déminage. Précisant que les mines avaient fait 35 000 victimes depuis 1962, l'intervenant a annoncé la création prochaine d'une banque de données, en coordination entre l'association et différents ministères, pour le recensement des victimes des mines sur l'ensemble du territoire national avant et après l'indépendance. Le président de l'Association sahraouie de défense des victimes des mines, M. Aziz Haidar, a, pour sa part, fait savoir que le Maroc avait posé près de 10 millions de mines le long du mur de la honte séparant les territoires sahraouis occupés des territoires libérés. M. Haidar a appelé à la coopération entre l'Algérie et le Sahara Occidental dans la lutte contre les mines et à tirer profit de l'expérience algérienne dans le domaine de la prise en charge des victimes. Organisée en collaboration avec l'Union des juristes sahraouis et l'Union de la jeunesse de Seguia El Hamra et Rio De Oro, sous le thème «L'enfant sahraoui entre la réalité actuelle et les chartes internationales», cette rencontre internationale, qui s'étalera jusqu'au 19 juin vise à «faire connaître la réalité et les préoccupations de l'enfant sahraoui dans les camps de réfugiés et dans les territoires occupés». Prennent part à cette Conférence internationale organisée sous le slogan «Pour la dignité de l'enfant sahraoui», des membres de la société civile algérienne, des parlementaires algériens, des artistes, des associations non-gouvernementales sahraouies, ainsi que différentes institutions sahraouies en relation avec les droits de l'enfant et des représentants de l'Unesco et du Conseil italien des réfugiés. L'organisation de cette manifestation, qui aura lieu à l'école du 27-février, vise à «vulgariser la culture des droits de l'Homme, notamment les droits de l'enfant sahraoui, et à élaborer des recommandations afin d'approfondir la coopération entre les différentes instances juridiques algériennes et sahraouies». La conférence verra également l'organisation de deux ateliers sur «l'intérêt de l'enfant» et «le suivi sanitaire de la mère et de l'enfant». Des conférences animées par des professeurs spécialisés algériens et sahraouis, des expositions sur les violations des droits de l'Homme, des activités pour enfants, des formations en paramédical et la projection du film La Bataille d'Alger, figurent également au programme de cette conférence. R. N.
Le gouvernement sahraoui salue la participation de l'Unesco à la Conférence internationale sur les droits de l'enfant sahraoui Le Premier ministre du gouvernement sahraoui et membre du secrétariat national du Front Polisario, M. Abdelkader Taleb Omar, a salué, lundi, aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, la participation «pour la première fois» de l'Unesco à la Conférence internationale sur les droits de l'enfant sahraoui, à l'invitation des autorités sahraouies. L'Unesco n'a jamais répondu aux invitations adressées par le Sahara occidental depuis le début du conflit, a souligné M. Taleb Omar, à l'ouverture de cette manifestation, saluant cette première visite de l'organisation onusienne à travers la participation à la Conférence internationale sur les droits de l'enfant sahraoui. L'Unesco est représentée par son ambassadeur de bonne volonté, Rabah Madjer. Pour sa part, l'ambassadeur du Sahara occidental à Alger, M.Brahim Ghali, a formé le voeu de voir l'ONU assumer, à travers l'Unesco, son rôle dans les territoires sahraouis, notamment en matière de protection des vestiges historiques menacés de détérioration. Par ailleurs, M. Rabah Madjer a rappelé «le soutien constant de l'Algérie» à la juste cause sahraouie. APS