Photo : Riad Par Samira Imadalou Comme c'est le cas depuis le début de l'année en cours, ce sont les produits agricoles frais qui ont poussé l'inflation vers le haut en novembre dernier. D'octobre à novembre, l'indice des prix à la consommation a certes baissé de 1,3%, passant de 9,9% à 8,6%, mais en glissement annuel (entre novembre 2011 et novembre 2012), le taux d'inflation a atteint 8,6%. Avec une hausse de 22,6%, les prix des produits alimentaires ont fortement affecté le rythme d'inflation. Les ménages l'ont d'ailleurs lourdement ressenti. Et pour cause, ce sont les produits les plus consommés par les ménagères qui ont vu leur prix galoper. Les viandes blanches viennent en tête de liste, avec une augmentation de 41,6%, suivies de la viande ovine avec 31,8%, du poisson frais (28,2%) et, enfin, des œufs (18,6%). En somme, toutes les sources de protéines deviennent de plus en plus inabordables. Idem pour les légumes frais (+14,2%) et pour la pomme de terre (+16,9%). Ce qui confirme qu'il est de plus en plus difficile pour les ménages de remplir leurs paniers. Pour les besoins de la semaine, il faudrait pas moins de 1 500 dinars pour s'approvisionner en légumes seulement, sans viandes et fruits. Multipliés par quatre, les frais mensuels nécessaires pour cette catégorie de produits alimentaires sont de 6 000 dinars. En ajoutant le lait, le pain, les viandes et autres produits alimentaires, industriels (pâtes, tomate industrielle, sucre, café, thé…), le chiffre atteindra facilement les 35 000 dinars pour une famille moyenne. Que restera-t-il alors des salaires pour les autres charges (Electricité, gaz, loyer, téléphone, transport et traitements médicaux)? Cela pour dire que les augmentations de salaires dont ont bénéficié au cours de cette année plusieurs corporations n'ont pas eu d'impact. Le pouvoir d'achat des citoyens n'a fait que prendre un autre coup dur avec les prix affichés sur nos marchés. Pour le mois de novembre dernier et par rapport au mois d'octobre 2012, même s'il y a eu des baisses dans les prix des produits alimentaires, avec un indice des prix à la consommation de 1,3%, la tendance inflationniste persiste. Ce qui traduit les fluctuations des prix selon les catégories de produits. Mais surtout l'incapacité des pouvoirs publics à freiner ces fluctuations sans raison. Ce qui remet sur le tapis l'épineux problème de la régulation des prix.