A un peu moins d'un mois de la CAN U-20, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua s'est dit «satisfait» des préparatifs lors de sa dernière visite à Aïn Témouchent. L'engagement de l'instance pour la réussite dans ce tournoi est total. Un tournoi réussi sur le plan organisationnel et un bon résultat de la sélection algérienne constitueraient à coup sûr une bouffée d'air frais pour le football algérien qui en a tant besoin en ces temps de disette. Il n'y a pas que l'équipe nationale «A» et les éliminatoires du mondial-2014 qui préoccupent les responsables de la Fédération algérienne de football (FAF). A ce titre, le mois de mars sera des plus cruciaux pour l'instance du football algérien. En plus du match capital que les «Verts» disputeront contre le Bénin le 26 du mois, l'Algérie organisera un important évènement continental. Il s'agit, bien sûr, de la CAN U-20 qui se déroulera du 16 au 30 mars à Aïn Témouchent et Oran. Les «Petits Fennecs» seront engagés dans le groupe A où ils retrouvent l'Egypte, le Ghana et le …. Bénin. L'objectif des «jeunes Verts» sera d'atteindre le dernier carré qui leur garantira une qualification au mondial de la catégorie prévue, l'été prochain en Turquie. Une mission qui s'annonce compliquée pour Jean-Marc Nobilo et sa troupe qui sont en stage d'une semaine (du 18 au 26 du mois en cours), au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa. Composter un billet en Turquie est un énorme défi que les coéquipiers de Zinedine Ferhat (USM Alger) se proposent de relever mais leur mission risque d'être difficile face à l'Egypte, qui a terminé à la 3e place lors de la dernière CAN en Afrique du Sud mais aussi les Béninois et les Ghanéens dont ils ne savent pas grand-chose, même si les petits «blacks stars», comme leurs aînés, ne sont plus à présenter en constituant ce qui se fait de mieux sur le continent dans les jeunes catégories. Malgré ce manque d'informations sur les futurs adversaires de nos jeunots (dont on ne connaît pas les raisons ?) tout est au beau-fixe…ou presque, avec cette défection ou le départ de Hocine Zekri, il y a deux semaines, de la barre technique de l'équipe. L'ancien adjoint de Nobilo confirme d'ailleurs les craintes, en affirmant que la tâche des juniors sera très difficile lors de cette CAN. Lui qui connaît bien le groupe avait décelé des insuffisances tactiques au sein du groupe : «Il faut reconnaître que la formation est le maillon faible du football algérien. Ce sera donc très difficile pour nos jeunes qui n'ont pas bénéficié, au niveau de leurs clubs, d'une formation adéquate à même de leur permettre de se mesurer à des sélections mieux nanties dans ce registre.» Des mots qui viendront nous rappeler les carences en termes de formation concernant nos jeunes footballeurs. Un problème sur lequel la FAF devrait se pencher afin de garantir la relève et de former une antichambre solide comme ça se passe partout dans le monde et même dans les pays africains. La parfaite illustration reste la formation nigeriane, récente championne d'Afrique en titre. Les «Super Eagles» comptaient 9 joueurs qui ont moins de 23 ans dans leurs rangs! La Fédération algérienne de football devrait peut-être demander la recette miracle à son homologue du Nigeria. En attendant, le driver de nos U-20 compte communiquer sa liste définitive des 23 qui prendront part au tournoi le 6 mars prochain, dernier délai, et songerait à renforcer son groupe avec 6 à 8 éléments évoluant…en Europe. Que ce soit donc pour les séniors ou les juniors, les habitudes sont les mêmes. Comme quoi! M. T.