La chambre civile près la cour d'Alger a dit jeudi "irrecevable"' la plainte introduite par l'ancien magistrat et syndicaliste Abdallah Haboul contre 5 magistrats du Conseil d'Etat au motif qu'elle était "infondée". La présidente de séance a conclu que la plainte introduite par l'ancien magistrat Haboul, dans laquelle il accuse des magistrats du Conseil d'Etat de "fraude et dol dans les jugements rendus", était "infondée", confirmant ainsi le jugement rendu dans la même affaire par le tribunal de Bir Mourad Rais le 31 octobre 2011. Dans une déclaration à l'APS, l'intéressé a fait part de son intention d'introduire un recours en cassation devant la Cour suprême", soulignant que "les motifs du rejet ne sont pas connues". L'affaire remonte à décembre 2005 lorsque les membres du Conseil de discipline avaient décidé la mutation d'office du magistrat Haboul comme mesure disciplinaire pour défaillance et absence du travail. Le ministre de la Justice de l'époque avait en conséquence décidé de sa mutation dans la wilaya d'Illizi et contre laquelle le plaignant a introduit un recours devant le Conseil d'Etat. L'ex-ministre de la Justice, qui occupe actuellement le poste de président du Conseil constitutionnel, avait rétorqué, à cette époque, que les décisions du conseil de discipline ne pouvaient faire l'objet d'une demande d'annulation mais plutôt d'un recours en cassation se basant sur le cas de jurisprudence no 0119886, que le magistrat Haboul avait demandé de présenter aux cinq magistrats du Conseil d'Etat qui ont décidé en juin 2007 l'irrecevabilité du recours en la forme, mais en citant une jurisprudence portant cette fois-ci le numéro 16886. Le tribunal administratif d'Alger avait rejeté en janvier dernier la plainte d'Abdallah Haboul contre l'ex-ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, au motif qu'elle était "non fondée".