Pour faire face à la facture d'importation de médicaments et d'équipements médicaux, de plus en plus salée, l'exécutif a adopté une série de mesures ces dernières années. Celles-ci concernent notamment l'amélioration de la place du groupe Saidal dans la production nationale et le développement du secteur de la production pharmaceutique, via notamment l'interdiction de l'importation de médicaments fabriqués localement et l'obligation d'un partenariat avec un opérateur algérien pour les investissements étrangers. Et c'est dans ce sillage que ledit groupe a signé trois contrats de réalisation d'usines de production de médicaments génériques à El Harrach (Alger), Constantine et Cherchell. Lesdits contrats ont été paraphés jeudi dernier, lors d'une cérémonie organisée à Alger, avec les entreprises Bonatti (italienne), Emte (espagnole) et Softal (algérienne), et ce, en présence des ministres de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelaziz Ziari, et de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprises et de la Promotion de l'investissement, M. Cherif Rahmani. Les trois usines, dont le coût total d'élèvera à près de 100 millions d'euros, soit plus de 30 millions d'euros pour chaque usine, seront réalisées dans des délais de 21 mois (Cherchell-Tipaza), 17 mois (Constantine) et 24 mois (El Harrach). Le président-directeur général de Saidal a indiqué que la mise en œuvre de ces contrats interviendra entre 2014 et 2015 et qu'ils contribueront à augmenter les capacités de production du groupe Saidal de 75%, outre la création d'emplois dans ces régions. Le ministre Rahmani a rappelé, lors de cette rencontre, que l'industrie pharmaceutique avait enregistré 62 nouvelles unités ces cinq dernières années. Ces projets feront passer le chiffre d'affaires du groupe de 12 milliards de dinars actuellement à 40 milliards de dinars en 2015. «La dynamisation de cette filière de l'industrie nationale contribuera au développement de la production nationale et permettra d'éviter les perturbations qu'a connues le marché algérien du médicament ces dernières années et de réduire la dépendance de l'étranger», selon la même source. Par ailleurs, il est utile d'indiquer que la capacité globale de production de trois usines de production de médicaments génériques est estimée à 96 millions de boites par an. L'unité d'El Harrach (Alger), qui sera spécialisée dans la production des types secs, aura une capacité de 40 millions d'unités de vente par an, qui pourrait atteindre 70 millions d'unités de vente si celle-ci venait à travailler avec deux équipes. Son coût global dépasse 3 milliards de dinars, dont plus d'un milliard destiné aux équipements. Pour ce qui est de l'unité de Cherchell (Tipaza) qui sera spécialisée dans la production de médicaments de types secs en sachets et comprimés, sa capacité de production sera de 26 millions d'unités de vente. Avec la mobilisation de deux équipes, l'unité pourrait atteindre 40 millions de boites par an. Le coût du projet est estimé à plus de 3 milliards dont plus d'un milliard destinés aux équipements. S'agissant de l'unité de Constantine, spécialisée dans la production de médicaments de types secs (sachets et comprimés), elle produira 30 millions d'unités de vente par an. Une capacité pouvant passer à 50 millions de boites avec la mobilisation de deux équipes. Le coût de l'investissement est estimé à plus de 2 milliards de dinars, dont 975 097 500 pour les équipements. S. B.