Le Centre culturel Mustapha-Kateb de l'Etablissement art et culture convie les amateurs d'art plastique à découvrir, jusqu'au 22 juin prochain, une exposition inédites des meilleures œuvres d'artistes peintres algériens ayant participé à la 7e édition du Grand prix Aïcha-Hadad. Les visiteurs pourront ainsi découvrir parmi les tableaux exposés l'œuvre de Kamel Benchemakh, plasticien, diplômé de l'Ecole des Beaux-arts de Constantine, en 1998, et de l'Ecole des Beaux-arts d'Alger, en 2004, et enseignant à l'Ecole des Beaux-arts à Annaba, qui a remporté le premier prix de cette 7e édition pour son tableau intitulé Le retour. Il a voulu à travers cette œuvre abstraite, riche en couleurs chatoyantes, incrustée de symboles, exprimé la renaissance des arts plastiques algériens et leur retour sur le devant de la scène après une éclipse qui a duré quelques années. Quand au deuxième prix de cette exposition, il a été remporté par un peintre de la nouvelle génération, Billel Boutebba de Constantine pour son tableau Aïcha Hadad. Une œuvre dédiée à la regrettée artiste où dans un embrasement de couleurs chaudes, on peut apercevoir une partie du profil d'Aïcha Hadad telle une ombre furtive, gardienne de la mémoire et de la transmission pour sa passion des arts plastiques. Sur un autre registre, le troisième prix décerné dans le cadre de ce concours organisé par l'Etablissement art et culture, est revenu à la marine de Hassina Ariba, intitulée tout naturellement La mer, dans un style impressionniste. Dans, une harmonie de couleurs froides entrelacées de courbes aux couleurs chaudes, les amateurs de ce style peuvent apprécier la finesse subtile de l'émotion dégagée par le tableau où la barque de pêcheur ne fait plus qu'un avec l'écume des vagues. Il est à noter que le jury a choisi ces trois tableaux parmi 240 œuvres de 84 artistes qui ont participés à cette septième édition. Les visiteurs peuvent également découvrir plus d'une quarantaine des meilleures œuvres de cette cuvée 2013, parmi elles celles de certains artistes qui ont choisi de rendre hommage à l'artiste peintre disparue, dont l'œuvre de Meziane Boussad intitulée La Dame Bibans. Cette œuvre est une ode à la passion qu'avait Aïcha Hadad pour le camaïeu bleu, d'un point de vue de la couleur mais également de la quête perpétuelle qu'avait la regrettée artiste de nouveaux agencements des lignes où le figuratif se traduit ici par un portrait surréaliste de celle qui n'est plus là mais qui est à jamais immortalisée sur la toile. Cette exposition se distingue aussi par sa pluralité de styles et d'écoles, ainsi, il y a des œuvres abstraites, figuratives, semi- figuratives, des marines, des portraits et des natures mortes s'inspirant de l'école flamande mais avec des référents du patrimoine algérien, à l'instar des œuvres de Youcef Ghazi intitulées Poterie au citron, Céramique ou Sérénité où la cruche, la pomme et la nappe sont transcendées en théière algérienne, en citron et en fouta kabyle aux couleurs chatoyantes.