A 32 ans, Alberto Contador sait la difficulté du pari. Pour l'avoir déjà expérimenté en 2011, quand il avait gagné haut la main le Giro -un résultat annulé par la suite- avant de plafonner dans le Tour de France (5e), mal entamé avec une chute dès la première étape (5e). Sept coureurs dans l'histoire du cyclisme ont enlevé la même année les deux plus grandes épreuves par étapes. Le dernier en date? le "Pirate" italien Marco Pantani, l'année du scandale Festina dans le Tour qui avait mis en lumière l'utilisation massive d'EPO dans le peloton. 1998, une toute autre époque... Contador, logiquement, a allégé son début de saison. Il a participé à trois courses par étapes, la Ruta del Sol (2e, un succès d'étape), Tirreno-Adriatico (5e) et le Tour de Catalogne (4e), pour un total de 19 jours de course. Puis il a enchaîné par un long stage de trois semaines aux Canaries, sur les flancs du volcan Teide, où il a pu croiser plusieurs de ses futurs adversaires du Tour (Froome, Nibali). Les adversaires? Contador, sans surprise, cite en priorité l'Australien Richie Porte, l'homme fort de la première partie de la saison: "Il sera difficile à battre, comme Rigoberto Uran, qui est déjà passé près de la victoire (2e en 2013 et 2014). Le parcours lui conviendra mieux cette année, avec un long contre-la-montre. Il y a aussi Fabio Aru. S'il progresse, il sera dans le coup pour la victoire". (sport)