Jeudi dernier à l'école de la Protection civile de Dar El Beïda, le Mouloudia a disputé son premier match amical au cours de cette longue trêve face au NAHD. Jeudi dernier à l'école de la Protection civile de Dar El Beïda, le Mouloudia a disputé son premier match amical au cours de cette longue trêve face au NAHD.
Il faut dire que le MCA n'a pas brillé lors de cette confrontation amicale en se faisant dominer par son adversaire du jour qui a pris le dessus. Contacté par nos soins, le technicien français a abordé plusieurs points, à savoir la rencontre en elle-même, la gestion de la trêve, son avenir au Mouloudia. Il ne manquera pas de répondre à l'ex- entraîneur du MCA, l'Italien Enrico Fabbro, suite à son analyse sur la rencontre de coupe perdue aux tirs au but face au CRB.
«Il ne faut pas tenir compte du résultat d'un match amical » « Nous avons programmé des matches amicaux pour l'équipe, afin de meubler cette trêve. Moi, je préfère que mes joueurs aient des matchs dans les jambes. A l'occasion de ce match face au NAHD, j'ai aligné les nouvelles recrues Bénié et Lachkham ainsi que d'autres jeunes joueurs qui ont besoin d'avoir plus de volume de jeu, au même titre que pour d'anciens joueurs tels que Younès et Yacef qui reviennent de blessure. Il ne faut doncpas tenir compte des résultats enregistrés lors des matchs amicaux. Toutefois à Sousse, les confrontations amicales étaient plus intéressantes, surtout face à de grosses cylindrées tuniennes qui motivent les joueurs à se surpasser», dira Alain Michel.
«C'est après la rencontre face à Benlalha que je choisirai l'équipe type » «Ces matchs amicaux seront tout de même d'une utilité pour l'équipe, car je ferai tourner mon effectif, mais je pense que c'est à travers le dernier match amical prévu face à l'équipe de Bentalha que je vais choisir l'équipe type qui va aborder la première rencontre de la phase retour du championnat, même si la date de la reprise n'est pas encore fixée. Maintenant vous me dites qu'il y aura même un éventuel changement dans le calendrier, alors on doit se préparer à toute éventualité », affirme le technicien français.
«N'est pas un monsieur celui qui porte une cravate» Alain Michel, au cours de l'entretien qu'il nous a accordé, n'a pas voulu entrer en polémique avec l'Italien Enrico Fabbro, qui a remis en cause la stratégie adoptée par le Français face au CRB en coupe. « C'est inélégant de la part de Fabbro de critiquer un entraîneur. D'ailleurs, moi je ne l'ai jamais fait là où j'ai travaillé et je ne me permettrai jamais de critiquer Fullone par exemple ou un autre technicien, car chacun a sa façon de voir les choses. Excusez-moi de le dire, mais je dois dire que n'est pas un monsieur celui qui porte une cravate, car il faut avoir de la décence », dira Alain Michel.
«On s'est dit des choses Courbis et moi, mais on est devenus amis» « Dans le métier d'entraîneur, il faut savoir respecter autrui. A une certaine époque, on s'est dit des choses Courbis et moi. Mais par la suite, il m'a appelé et nous avons discuté pour positiver les choses. Croyez-moi qu'on est devenus amis. Donc moi je suis au Mouloudia et ce qui m'intéresse le plus, c'est mon travail avec l'équipe. Il faut savoir garder sa crédibilité sans verser dans la polémique », nous a confié l'entraîneur du vieux club algérois.
«Sacchi et Lippi sont modestes» « Comme je l'ai déjà dit, je ne veux pas entrer en polémique avec Fabbro et si je vous en parle maintenant, c'est juste pour apporter des précisions. Je me suis rendu en Italie où j'ai rencontré Arigo Sacchi et Marcelo Lippi, des entraîneurs très modestes, malgré leur très grande réputation. Au risque de me répéter, je veux juste qu'un entraîneur fasse preuve de correction envers ses collègues», dira Michel
«Ce ne sera pas un coup de boule à la Zidane» « Même si je réponds à Fabbro, je n'ai rien contre les Italiens et ce ne sera pas une explication à la Domenech, un match France-Italie, ou un coup de boule à la Zizou. C'est juste des précisions que j'apporte. De plus, je ne suis pas demandeur d'emploi, car j'ai toujours voué du respect pour tout le monde. Lorsque Fabbro affirme qu'il a douté de certains joueurs après l'élimination de son équipe face à une équipe de palier inférieur, personnellement je savais qu'un match d'une formation de l'élite contre une autre du palier inférieur est difficile, car la motivation des joueurs diffère. J'ai tenu donc à préparer les joueurs et les dynamiser durant toute la semaine précédant le match que nous avons disputé face à Aïn D'hab. Ce qui nous a permis de faire une bonne partie et gagner la rencontre sur un score large », a ajouté l'entraîneur du Mouloudia.
«On ne joue pas avec trois axiaux pour contrer un attaquant» « Pour les gens qui connaissent le football, lorsqu'on évolue avec trois défenseurs axiaux, cela veut dire qu'on joue avec cinq défenseurs, si on ajoute les deux défenseurs latéraux. J'ai donc préféré jouer avec seulement deux défenseurs centraux pour se charger de l'attaquant adverse, lorsqu'on sait que Babouche et Besseghir sont des latéraux à vocation offensive. Il faut savoir que ce n'est pas en évoluant avec trois attaquants que l'équipe devient plus offensive, car je préfère des joueurs qui viennent de derrière pour apporter le surnombre à l'attaque », dira Alain Michel.
«Je n'ai rien contre Belghomari» « Vous savez que je n'ai rien contre Belghomari, un joueur sérieux et généreux dans l'effort mais qui manque de réussite devant le but. Le Mouloudia a besoin d'un attaquant qui sait joueur dos face à la défense adverse, faire le pressing et des déviations pour ses coéquipiers et aussi se montrer efficace. Belghomari ne répond donc pas à ce profil et nous l'avons prêté seulement. D'où l'opportunité pour lui de revenir la saison prochaine », nous dira Alain Michel.
«L'entraîneur est le mieux placé pour connaître les besoins de son équipe» « En France, les entraîneurs qui réussissent sont ceux qui ont un projet pour l'équipe et qui le mettent en pratique. Je pense qu'un entraîneur est le mieux placé pour connaître les besoins de son équipe. Si j'ai recruté pour le Mouloudia au cours du mercato, ce n'est pas pour jouer le rôle de manager, mais c'est pour ramener des joueurs dont l'équipe à besoin. Nous sommes partis à Sousse en stage de préparation et nous avons trouvé Bénié et Lachkham que nous avons jugé utile de recruter. Et puis, il n'y a aucun inconvénient à voir l'entraîneur jouer aussi le rôle de manager de l'équipe. Il n'y a qu'à voir ce que Arsen Wenger est en train de faire à Arsenal et ce qua fait Guy Roux à Auxerre avec les résultats que l'on sait. Au FC Nantes, malgré la présence d'un grand entraîneur, Jean-Claude Suaudeau, c'est Budzinski qui recrute pour l'équipe. Donc tout dépend de la répartition des tâches», affirme Michel
«Je suis responsable des joueurs recrutés au mercato» « En France et avec les formations pour lesquelles j'ai travaillé, j'avais toujours un projet, chose qu'on ne peut faire dans un pays du Golfe par exemple. Dans les clubs anglais, ça se passe de cette manière, puisqu'on vous offre les moyens nécessaires et les prérogatives pour faire le travail qu'on vous demande sur deux ou trois années. Par exemple au Mouloudia, j'ai recruté des joueurs au mercato dont je suis responsable, car on peut toujours fuir ses responsabilités et dire que ce n'est pas moi qui ai recruté tel joueur, dans le cas où ça ne marcherait pas. J'ai eu à visiter le stade de Ferhani et je ne l'ai fait qu'à la demande des dirigeants qui veulent un projet pour leur équipe et mettre en place un centre de formation. Un projet que j'ai trouvé intéressant », nous a confié Michel.
«J'ai la confiance des véritables décideurs au Mouloudia» Toutefois et lorsqu'on a évoqué avec l'entraîneur du Mouloudia son avenir au club, puisqu'il n'est un secret pour personnes que des dirigeants ont pris attache avec d'autres techniciens, à l'image de Mustapha Biskri, Alain Michel nous dira que « je ne prête pas attention à ce qui se dit, car j'ai la confiance des véritables décideurs du Mouloudia. Il faut savoir que je ne suis pas éternel au MCA. Ce n'est pas à mon âge que je vais jouer le rôle du Caïd, car ce qui m'intéresse c'est de réussir quelque chose pour cette équipe », a conclu Alain Michel qui reste serein. Kamel M.