«Nous ne sommes qu'à mi-parcours et que tout reste possible. Une chose est sûre, il faudra compter avec la JSK. » Muet contre le MCEE, on peut dire que vous vous êtes rattrapé en marquant aujourd'hui ? A l'issue de la rencontre que nous avons livrée à El Eulma, j'avais déclaré que j'avais marqué contre l'ESS, certes, mais que je ne pouvais rééditer cela à chaque match. Ce jour-là contre le MCEE, je reconnais que j'ai eu quelques occasions, mais la chance n'était pas au rendez-vous, contrairement à aujourd'hui (ndlr : entretien réalisé hier) où j'ai pu trouver le chemin des filets. Vous n'avez pas seulement trouvé le chemin des filets, mais vous avez été le héros du jour puisque votre unique réalisation a permis à votre équipe de remporter le match... Moi, je ne fais jamais de calcul avant le déroulement d'un match. Je n'ai pas la prétention de marquer juste pour être considéré comme vous le dites le héros du jour. Dans ma tête, je dois faire le match qu'il faut pour que mon équipe gagne, un point c'est tout. L'intérêt de mon club passe avant le mien. Même si je ne réussis pas à marquer, je me console d'avoir tout fait pour aider mes coéquipiers à le faire. Aujourd'hui, le hasard a voulu que ce soit moi qui marque et que mon équipe gagne. C'est tant mieux pour nous. Avouez que ça n'a pas été facile à réaliser ? Bien évidemment, nous avons joué contre une bonne équipe du RCK qui, depuis sa montée, a réussi quelques coups d'éclats face à l'USMA et sa récente victoire contre l'USMB. Nous devions donc nous en méfier et rester vigilants pour éviter toute mauvaise surprise. Le fait de jouer sans la présence de votre public a rendu votre tâche plus difficile, n'est-ce pas ? Absolument, il est vrai que la présence du public vous met une pression supplémentaire sur vos épaules, mais cette pression est bénéfique et utile, puisqu'elle motive les joueurs à se donner à fond sur le terrain. Un joueur a toujours besoin de sentir que le public est derrière lui. Je vous avoue que jouer devant des tribunes vides n'est pas très agréable. Le public joue un rôle important dans l'obtention des résultats positifs. D'ailleurs à chaque fois que nous sortons victorieux d'un match, nous ne manquons pas de remercier notre public. Après la sortie de Derrag après seulement 20' de jeu, n'avez-vous pas ressenti une plus grande responsabilité ? La responsabilité est restée la même, à savoir marquer des buts. La sortie de Derrag est intervenue en début de match. L'entraîneur avait donc toute la latitude de faire entrer un nouvel attaquant. C'est ce qu'il a fait en incorporant Azuka. Avec cette victoire, la JSK termine la phase aller à la sixième place. Ce qui constitue une performance quand on sait qu'à un certain moment, vous occupiez la dernière place... Lorsque la JSK était lanterne rouge du championnat, nous persistions à dire que le club n'était pas à sa vraie place. On affirmait même qu'elle allait retrouver sa vraie place, c'est-à-dire le haut du tableau. Le temps nous a donné raison et nous voilà à la sixième place, malgré les nombreux faux enregistrés à domicile. Peut-on dire maintenant que votre objectif est de prétendre au titre ? Tout ce que je peux vous dire, c'est que nous ne sommes qu'à mi-parcours et que tout reste possible. Une chose est sûre, il faudra compter avec la JSK. Aux supporters kabyles, je dis : `Ne nous enterrez pas !' Entretien réalisé par Abdelatif Azibi