L'ancien sélectionneur de la Tunisie, et actuel entraineur de l'ES Tunis, Ammar Souayah, nous parle de l'état de forme de son défenseur international algérien Hichem Belkaroui. Ce coach au vécu international intéressant en tant qu'entraineur, évoque les chances des Verts et celles des Aigles de Carthage lors de la prochaine CAN 2017. Belkaroui n'a pas été convoqué pour le dernier match de Coupe, une explication ? Hichem revient très bien de sa blessure, il n'a rien de grave, j'ai pris la décision de le laisser au repos à l'instar de plusieurs de ses camarades titulaires pour ce match de Coupe de Tunisie. Belkaroui est un pilier de notre équipe. Parlez-nous un peu de son état de forme actuel ? C'est un joueur sur lequel on compte beaucoup, surtout qu'il apporte un équilibre constant à notre défense. Techniquement, il reste un élément d'un bon niveau, notamment avec son pied gauche où il arrive à bien relancer le jeu de notre équipe à partir de derrière. A partir de là, je peux vous affirmer qu'on est très satisfait de son rendement et de son apport à l'ES Tunis. Justement, malgré le fait qu'il était revenu avec un moral à plat suite à la défaite qu'on a tenté de lui incomber face au Nigéria, vous n'avez pas hésité à l'incorporer d'entrée face à Metlaoui dans un match important... Bien sûr, comme je viens de le dire, Hichem est un élément important de mon système de jeu. C'est un joueur avec un gros mental, il a montré un sens de professionnalisme exemplaire puisqu'il a vite dépassé ce revers en sélection et surtout bien digéré les critiques. C'est un vrai leader, avec un état d'esprit irréprochable. Il était détendu à l'entrainement et c'est pourquoi, j'ai décidé de le faire jouer dans ce duel qu'on a remporté d'ailleurs. Vous lui avez bien parlé après son retour ? Oui on en a bien parlé, je lui ai simplement signifié que les erreurs font partie du football et le plus important est d'éviter qu'elles se reproduisent à l'avenir, sinon c'est connu, quand un défenseur commet une erreur, il est le premier critiqué surtout quand il y a but au bout. Par contre, on ne voit pas trop les erreurs de certains attaquants qui ne font pas leur part du boulot défensif, même si cela engendre parfois des buts aussi. L'Algérie est dans le groupe de la Tunisie, une équipe que vous avez eu l'honneur de diriger, un mot sur ces retrouvailles dans un derby maghrébin ? C'est toujours difficile de se prononcer dans un derby comme ça, la rivalité entre les deux pays frères est très relevée. On le sait, mais on ne peut jamais donner un pronostic. Concernant le groupe en lui-même, je pense qu'il n'y a pas de favori et que ça va être très dur pour tout le monde, parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y a le Sénégal aussi. Certains avancent que théoriquement l'Algérien est le favori, est-ce votre avis aussi ? La théorie n'a pas de place dans une compétition comme la Coupe d'Afrique. Je sais que l'Algérie referme de très bons joueurs, le Sénégal et la Tunisie aussi mais à mon avis, ça serait une erreur de sous-estimer le Zimbabwe. Je veux dire que les grands noms ne suffisent pas pour faire la différence dans un match de football. Cela nous conduit à vous poser la question suivante, l'entraineur Leekens qui a dirigé la Tunisie est-il un bon choix pour l'Algérie ? Franchement, je n'ai aucun commentaire à faire sur Leekens. Je suis désolé, c'est aux responsables du football algérien de parler de leur choix, je n'ai rien à dire. Avez-vous eu le coach adjoint de l'Equipe Nationale algérienne ? Non, les contacts sont plus souvent avec les médecins pas avec moi. Ils viennent aux nouvelle, c'est normal, c'est un international algérien.