La JSK, qui s'était déplacée à Médéa pour affronter l'équipe locale, avait concédé une défaite au goût très amer. Un but suffisant pour l'OM qui a décroché les trois points, lui permettant de respirer, après une période très difficile où l'équipe était plus que jamais menacée de relégation. Mais la manière avec laquelle les Bleu et Blanc ont gagné n'a pas été du goût des dirigeants de la JSK. En effet, une grande polémique avait suivi cette rencontre qui a connu des dépassements, notamment de la part de certains individus qui étaient présents au stade alors que la partie a été programmée à huis clos. Il y a aussi le penalty très généreux accordé par l'arbitre Boukouassa à l'OM dans les dernières minutes, sans évoquer le fait que l'arbitre a sifflé la fin du match sans attendre le retour des 22 acteurs sur le terrain. Mais le pire fut la réaction du referee lequel avait aussi refusé d'accepter les réserves formulées par la direction de la JSK sous prétexte qu'ils n'y avaient pas droit. Des événements qui ont poussé le président Mellal à intervenir et à tirer à boulets rouges sur plusieurs personnes dont Rebouh Haddad et Amalou. Convoqué par la commission de discipline, Mellal, qui a comparu jeudi dernier où il a tenu à tout expliquer, avant de déposer toutes les preuves nécessaires, avait même exigé de recourir à la vidéo de la Télévision algérienne pour comprendre tout ce qui s'est passé réellement durant la rencontre. Hier, en début d'après-midi, la sanction est tombée. En effet, le patron de la JSK a été sanctionné pour une durée de trois mois, à compter du 25 mars, pour atteinte à la dignité et à l'honneur d'un officiel de match. Il a aussi écopé d'une amende de 200 000 dinars qu'il devrait payer. Durant toute cette période, Mellal n'a pas le droit d'accéder au terrain ni au vestiaire. Lors de sa dernière déclaration, Mellal, qui savait qu'il allait être sanctionné, avait déclaré : « Si je suis sanctionné, je suivrai les rencontres aux côtés des supporters ». A signaler que le président est suspendu jusqu'à la fin de la saison. Pareil pour Boukhelkhal De son côté, le président Boukhelkhal a aussi été sanctionné pour une période de trois mois et d'une amende de 200 000 dinars pour non-respect des décisions des organes juridictionnels. A rappeler que ce dernier, qui était pourtant suspendu, a assisté au match contre la JSK et a même été pris en photo sur le terrain. La JSK n'a pas le droit d'aller au TAS Depuis quelques jours, la direction de la JSK menace de saisir le TAS, dans le cas où le club n'obtiendra pas gain de cause, après tout ce qui s'est passé à Médéa. Les dirigeants ont appuyé le dossier déposé par des preuves concrètes. Mais la sanction infligée au président Mellal ne donne pas le droit aux responsables de la JSK de se rendre au TAS, du moment que le tribunal sportif n'étudie pas les sanctions de moins de deux ans. Le résultat du match OM-JSK validé Par ailleurs, la commission de discipline a validé le résultat du match OM-JSK en faveur des locaux lesquels se sont imposés sur le score d'un but à zéro. ---------------------
Ghiles Mellal réagit : «C'est une sanction qui met à nu la médiocrité des instances» Quelques minutes après la confirmation de la sanction infligée au président Mellal, nous avons pris attache avec son frère et chef du projet de la JSK, Ghiles Mellal. Ce dernier, sans langue de bois, a déclaré que la sanction a mis à nu la médiocrité des instances du football algérien : « Encore une fois, cette sanction met à nu la médiocrité des instances du football algérien. Au lieu de prendre les mesures nécessaires afin d'éradiquer le problème de la corruption et des erreurs d'arbitrage vraiment douteuses, ils appliquent des lois injustes. Cela démontre encore une fois qu'ils ne veulent pas protéger le football mais protéger des personnes illégitimes ». «Ils se sont basés sur le rapport de l'arbitre seulement, c'est inadmissible !» Poursuivant son intervention, Ghiles Mellal a déclaré que la décision est inadmissible, du moment que le verdict est tombé, sans entendre les deux parties. Autrement dit, la sanction a été prise en se basant sur le rapport de l'arbitre seulement : « Cette sanction se base uniquement sur le rapport de l'arbitre qui a mentionné sur la feuille de match que le président l'a traité de corrompu. Encore une fois, on fait dans le deux poids deux mesures, ils prennent en considération le rapport de l'arbitre qui a refusé nos réserves, tout ceci est ridicule et médiocre. Ils prennent des décisions comme bon leur semble, sans même pas prendre la peine de nous écouter. C'est inadmissible !». «Une décision vicieuse qui ne nous permet pas de saisir le TAS» D'après Ghiles, la sanction infligée au président du club n'ouvre pas droit aux dirigeants de saisir le TAS, du moment qu'il s'agit d'une sanction de moins de deux ans : « C'est une décision ridicule et vicieuse, du moment qu'une sanction de trois mois ne nous ouvre pas le droit de saisir le TAS. Elle nous permet juste d'aller à la commission des recours de la FAF. Donc, ils gardent cette décision entre eux, ils ne nous donnent pas l'occasion de solliciter un organisme neutre pour étude du dossier. Nous allons nous réunir pour prendre les décisions qui s'imposent. Il faut dire que les intérêts de la JSK seront défendus jusqu'au bout ». «La JSK est directement visée» Avant de conclure, Ghiles Mellal dira : « On comprend que la JSK est directement visée. Ils homologuent le résultat d'un match alors que le terrain a été envahi lors d'une rencontre censée se jouer à huis clos. Ils ne font même pas rejouer le match, ça démontre les limites quant à l'application des lois. Les dernières révélations faites par différents présidents concernant l'élection de la FAF confirment que les instances sont illégitimes et faibles. Comment quelqu'un qui a magouillé et qui a fait partie de toute cette mascarade peut aujourd'hui s'opposer à la corruption ? Bien sûr qu'il demandera des preuves pour se cacher derrière. Cependant, même avec des preuves, il ne prendra aucune décision ».