«Avec Belmadi l'Algérie attire les grandes nations, elle a pris un standing international » «Face au Mexique on a démontré qu'on est une équipe dure à manier» «Medioub et Zerkane sont de bons potentiels, Belmadi ne choisit jamais ses joueurs au hasard » « Mes meilleurs vœux de fin d'année à tout le peuple algérien » Titulaire indiscutable avec le Stade Brestois, Haris Belkebla qui ne rate aucune opportunité offerte par Djamel Belmadi pour gagner des points en sélection, revient dans cet entretien accordé au Buteur sur cette année 2020 très compliquée en raison de la situation sanitaire rendue particulière par la pandémie du coronavirus. Haris nous parle des derniers matchs des Verts et donne son avis sur le choix de Djamel Benlamri et sa situation avec l'Olympique lyonnais en Ligue 1 française. Haris, l'année 2020 se termine, un bilan peut être sur cette phase aller terminée avec Brest ? Hamdoulillah, ça s'est très bien passé, j'ai pratiquement joué tous les matchs avec mon club. Sur le plan personnel je dirai que c'est une bonne moitié de saison que je viens de finir. Sur le plan collectif je crois qu'on aurait pu mieux faire même si le bilan jusqu'ici est bon avec des performances assez encourageantes face à des équipes du haut du tableau comme Lyon et Montpellier. Pour la sélection je dirai qu'on a passé une année compliquée mais on reste invincibles. Cette équipe d'Algérie comptes des nouveaux jeunes comme Zerkane et Medioub, il y a quand même de l'enthousiasme de jouer pour les Verts chez nos binationaux ? C'est clair, après je crois que se sont de bons potentiels pour l'Algérie. De toute façon, coach Djamel Belmadi ne choisit pas ces joueurs au hasard. S'ils sont avec nous en équipe nationale c'est qu'il a eu des discussions avec eux et a jugé certainement qu'ils étaient déterminés à rejoindre la sélection algérienne. Comment ils ont été reçus dans le groupe ? Comme tous les nouveaux. Quand ils viennent en équipe nationale ils sont vite adoptés par le groupe. Ces jeunes ont montré qu'ils étaient bien capables d'assurer l'avenir de la sélection, c'est de bon augure. Vous avez affronté aussi lors de vote victoire contre Bordeaux le jeune Mehdi Zerkane, vous avez certainement échangé ? Bien sûr, on a profité de ces retrouvailles pour parler un peu avant le coup d'envoi du match du parcours de chacun de nous et de la sélection aussi. C'est un jeune que j'apprécie beaucoup. On est souvent ensemble lorsqu'on est en équipe nationale. Si on revenait à ces deux derniers stages de la sélection, parlez-nous un peu d'abord des deux matchs amicaux du mois d'octobre ? Les matchs amicaux d'octobre se sont bien déroulés. J'ai eu la chance de jouer comme titulaire contre le Nigeria où ça s'est bien passé puisqu'on avait réussi à gagner ce match. Le terrain était un peu compliqué mais on a quand même sorti un match solide. On a aussi réussi à confirmer notre suprématie en Afrique et préserver notre série d'invincibilité. Et le second match contre le Mexique ? Personnellement j'ai commencé ce match sur le banc de touche. J'ai joué les dernières minutes de la rencontre et croyez-moi on avait une belle opportunité de battre cette grande équipe malheureusement c'était un peu compliqué car nous étions à dix pendant presque une mi-temps. Vous avez bien fait le travail et vous aurez pu faire mieux qu'un résultat nul, non ? Absolument, on a encore une fois montré notre bon état d'esprit pour mener la vie dure aux mexicains. Sans vouloir manquer de respect à cette sélection du Mexique, si on avait fini la seconde période à 11 on aurait pu obtenir un meilleur résultat. A vrai dire, avec Belmadi l'Algérie attire et se comporte mieux face aux grandes équipes, elle a pris un standing international Par la suite il y a eu cette double confrontation contre le Zimbabwe qui se termine sur une victoire et un résultat nul... C'était aussi une belle occasion de finir une autre année sans concéder la moindre défaite même si l'objectif face au Zimbabwe était d'assurer la qualification. On est les Champions d'Afrique en titre donc c'était essentiel d'assurer notre présence à la prochaine CAN. Vous avez fini l'année sur une bonne note malgré le nul concédé à Harare... C'était des matchs difficiles surtout le match retour livré là-bas au Zimbabwe sur un terrain sec et une grosse chaleur. On s'y attendant un peu avec le changement de climat. On a pu prendre l'avantage à deux reprises, malheureusement, on a concédé le nul, ça fait partie du football, il faut penser à nous corriger à l'avenir. Revenons à vous, vous êtes bien pardonné par le public algérien qui commence même à rêver d'un duo avec votre ami Bennacer que vous avez connu à Tours au milieu, votre réaction ? C'est vrai sur les réseaux sociaux je reçois beaucoup de messages de soutien et cela me fait vraiment chaud au cœur. J'essaye de répondre de temps en temps mais malheureusement je ne peux le faire avec tout le monde. Vous connaissez ma mentalité, je suis quelqu'un qui n'aime pas trop parler. J'aime travailler sur le terrain et Inch'Allah les efforts vont finir par payer. Il faut être patient et puis voilà. Bennacer vous l'avez connu très jeune à Tours, êtes-vous surpris de le voir évoluer à ce niveau sincèrement ? A vrai dire quand je l'avais connu au Tours FC, Isma avait de grandes qualités, il faisait de grands matchs à chaque fois, après il a poursuivi sa progression, je ne suis pas étonné de le voir jouer comme il le fait avec le Milan AC. Seulement, je suis sûr qu'il est capable de faire mieux et monter encore plus haut. S'il continue comme ça, je reste persuadé qu'il finira par chercher plus grand que le Milan Vous avez une relation particulière avec Isma... Effectivement, on est de bons amis, on a passé une saison ensemble au Tours FC, en dehors du terrain on s'entend parfaitement. On est souvent ensemble aussi lorsqu'on est en stage avec l'Equipe nationale. Isma est un gars que j'apprécie et avec qui je m'entends très bien. Le prochain stage c'est au mois de mars, d'ici là quels seront vos objectifs avec le Stade brestois ? L'objectif est d'enchainer les matchs avec mon club et tenter de sortir les meilleures prestations possibles avec le stade Brestois. Sur le plan collectif l'objectif sera de grimper un peu plus au classement, et si on peut aller chercher un peu plus haut ça serait très bien. Votre ami Benlamri n'a pas de temps de jeu à l'OL, malgré une bonne entrée en jeu contre Lille réussie, il tarde à s'affirmer... On connait Djamel, c'est un guerrier. On a vu contre Lille qu'il avait le niveau de jouer en Ligue 1. C'était l'un des meilleurs joueurs dans ce choc. Dès son entrée en jeu on a vu tout de suite qu'il avait les qualités pour jouer tous les jours dans cette équipe lyonnaise. Après, je pense qu'il est toujours en période d'adaptation. Il vient d'arriver en France, il a besoin de bien apprendre à connaitre ses camarades. Je ne me fais pas de soucis pour lui. C'est un battant, tout le monde a vu son état d'esprit et ses qualités sur le terrain. Il va finir par s'imposer dans cette équipe, Inch'Allah On sait que vous avez toujours cru en lui, sincèrement l'aviez-vous attendu dans un club comme l'OL en France ? Franchement, je ne savais pas qu'il allait signer à Lyon.je l'ai appris comme tout le monde, lors du stage du mois d'octobre. J'étais très content pour lui. Tant mieux, comme ça je vais le croiser au match retour car pour le match Aller, j'étais suspendu pour cumul de cartons jaunes. Un dernier mot peut être aux Algériens en cette fin d'année ? Je veux remercier tous les fans qui me soutiennent et aussi l'ensemble des supporteurs des Verts. Je souhaite une bonne année à tous, pleine de bonnes choses Inch'Allah. Je n'oublierai pas d'adresser mes sincères vœux de santé à tous ceux qui ont été touchés par le coronavirus. Que l'année 2021 soit celle du bonheur pour tous, Inch'Allah Entretien réalisé par Moumen Ait Kaci Ali