«Même le grand Real de Madrid encaisse lorsque les attaquants ne défendent pas» Le buteur de la JSK, Mohamed Amine Aoudia, était le premier Canari à montrer le chemin des filets, avant-hier, face à l'ASK. Pour lui, le match joué face aux Khroubis et gagné par un but d'écart, était loin d'être de même calibre que les six précédents matches de la Ligue des champions. A la fin du match, il affirmera que la victoire est bonne pour maintenir les joueurs dans le même état d'esprit, à deux jours du départ en République démocratique du Congo. Un début de championnat plutôt réussi pour vous avec cette victoire de trois buts à deux. Comment analysez-vous votre première rencontre en championnat face à l'ASK ? Pour ne rien vous cacher, heureusement qu'on a pris les trois points, c'est important dans la mesure où il fallait impérativement maintenir cette belle série de bons résultats qu'on ne cesse d'enchaîner depuis le début de la compétition officielle pour nous, il y a plus de deux mois maintenant. Certes, aujourd'hui, vous n'avez peut-être pas assisté au même niveau développé en Coupe d'Afrique, il fallait s'y attendre un peu. L'essentiel, ce sont les trois points qui sont bon pour le moral. Vous avez réussi quand même à chasser le signe indien qui vous poursuit depuis longtemps, vous personnellement, en renouant avec les filets et en inscrivant le premier but de la rencontre... Pour ne rien vous cacher, je ne me suis jamais inquiété ni impatienté, je savais que si j'allais avoir comme seule mission la surface de réparation, je serais capable de marquer plusieurs buts, pas uniquement un seul, et encore mieux, être derrière des passes décisives. En Ligue des champions, même si je ne suis pas parvenu à secouer les filets, je faisais, de l'avis de tout le monde, de grands matches. Autrement dit, tout dépend de la mission que mes entraîneurs me confient. Aujourd'hui, j'avais comme mission le jeu offensif. Par contre, en Champion's League, le staff technique me confiait une autre mission qui consistait aussi à défendre. Aujourd'hui la réalité est là, lorsque des attaquants ne défendent pas, on laisse beaucoup d'espace derrière, et même le grand Real Madrid, lorsque ses attaquants ne défendent pas, encaisse aussi des buts. D'aucuns estiment que les joueurs avaient aujourd'hui beaucoup plus la tête au match de la demi-finale face au TP Mazembe que sur la Ligue 1. Le confirmez-vous ? C'est exact. Je confirme qu'on a beaucoup plus pensé au match du TP Mazembe qu'au match de cet après-midi, bien que notre staff technique n'ait pas cessé de nous interpeller, durant toute la semaine qui a précédé ce match face à l'ASK, sur l'importance de revenir à la compétition nationale, avoir une concentration maximale sur le match face au Khroub. Le résultat final est en notre faveur et c'est de bon augure pour la suite. Parlons du TP Mazembe, votre rival dimanche prochain au match aller, avez-vous une idée sur lui ? Oui. On a déjà vu jouer cette équipe du TP Mazembe qui reste une équipe redoutable. On fera de notre mieux pour revenir de là-bas avec une bonne marge de manœuvre pour assurer notre qualification en finale. Ce trophée est désormais l'objectif qui nous tient à cœur et que nous allons, avec la contribution de tout le monde, atteindre.