Benchikha «Si on nous avait autorisés, on aurait joué la Tunisie en France» Le sélectionneur national devra composer sans cette rencontre amicale qu'il avait espérée tant face à la Tunisie. Ce match, qui devait donc constituer un bon test pour les Verts en prévision du très attendu Algérie-Maroc, a été annulé au grand dam de Abdelhak Benchikha qui misait pourtant gros sur ce match afin de préparer les prochaines échéances. «Il est difficile de s'adapter à la situation dans ce cas. On se voit deux jours une fois tous les deux mois et demi. Sincèrement, dispose-je suffisamment de temps ne serait-ce pour transmettre mes idées au groupe ?», s'est plaint Benchikha qui dit avoir fait le nécessaire pour que cette rencontre ait lieu, en vain. Pourtant, l'idée de faire jouer ce match à l'étranger a été mise sur le tapis. La FAF a essayé de trouver un département en France qui accepterait d'accueillir cette affiche, mais tous ont refusé catégoriquement de prendre la responsabilité de l'abriter. Après quoi, le staff technique des Verts s'était fait à l'idée que le match va être annulé, d'autant plus que les Tunisiens ont montré une certaine réticence à un éventuel changement de plan de vol.
Des joueurs ont proposé le Qatar Il faut dire que la décision d'annuler ce match amical n'a pas déçu seulement Benchikha mais les joueurs aussi qui l'ont appelé au téléphone pour essayer de trouver ensemble un plan de rechange qui permettrait de maintenir cette empoignade. Ainsi, il a été suggéré à Benchikha par certains joueurs d'aller jouer au Qatar où on ne devrait pas trouver de difficultés à acquérir un beau stade. Mais à ce moment-là, c'était déjà trop tard. ---------------------------------- Benchikha «Si on nous avait autorisés, on aurait joué la Tunisie en France» «Nous avons tout fait pour que le match amical face à la Tunisie soit maintenu. Nous avions même pensé jouer en France. On a introduit des demandes, mais on n'a reçu aucune autorisation. Tous les départements que nous avons sollicités ont refusé de nous accueillir», a fait savoir Bechikha. «On accueillera le Maroc à Annaba si l'USMAn accepte de jouer à El Hadjar» Il semble bien que Abdelhak Benchikha se soit fait une idée sur le stade où il compte accueillir le Maroc le mois de mars prochain pour le match comptant pour les éliminatoires à la CAN 2012. Après avoir inspecté les pelouses du 5-Juillet, de Blida et d'Annaba, il dit avoir plutôt un penchant pour le stade du 19-Mai, mais sous condition. «Le stade d'Annaba n'est pas vraiment en très bon état, mais il y a des chances pour qu'on joue le Maroc là-bas pour peu que la pelouse soit rafistolée. Menadi m'avait promis de faire le nécessaire pour que le stade soit prêt pour ce match. S'il accepte d'aller jouer à El Hadjar comme il me l'avait suggéré, on ira jouer à Annaba. Ça me paraît un bon choix», a-t-il précisé. «Menadi m'a promis 60 000 supporters !» Comme nous l'avons rapporté sur ces mêmes colonnes, les responsables du football de la wilaya de Annaba ont promis à Abdelhak Benchikha de tout mettre en œuvre pour que l'EN soit mise dans les meilleures conditions si on décidait à aller jouer là-bas. «Menadi m'avait même promis 60 000 supporters !», a fait savoir Benchikha en riant à gorge déployée. «Il n'a jamais été question de jouer le Mexique» Abdelhak Benchikha a tenu par ailleurs à démentir l'information d'un soi-disant refus de jouer le Mexique au lieu de la Tunisie : «ça n'a jamais été au programme. Il n'y a jamais eu de proposition dans ce genre. Par contre, le match face à la Catalogne si ! Tout a été fait pour qu'on y aille avec les locaux. Nous avions tout conclu, mais certains managers qui se disaient organisateurs de ce match nous ont poussés à l'annuler. C'est nous qui avions renoncé à jouer. Tous voulaient prendre de l'argent grâce à ce match. On a dit non !» «Les locaux sont l'avenir de la sélection» Abdelhak Benchikha mise par ailleurs beaucoup sur cette équipe de locaux dont il dit être l'avenir de la sélection : «On ne peut pas continuer à jouer avec une équipe faite exclusivement de pros. L'idéal serait de monter le noyau en Algérie et le renforcer par une élite de pros. C'est un projet qui me tient beaucoup à cœur. J'ai même déposé un projet dans ce sens au bureau du président de la fédération. On est en train d'étudier ça. Après, il appartient aussi aux locaux de participer à la réalisation de ce projet. Nous, on leur donne une chance à eux de la saisir et de démontrer qu'ils peuvent constituer une élite. Voyez l'exemple de l'Egypte. Il a porté ses fruits. On peut travailler plus à l'aise à la base sans être dépendant des dates FIFA comme c'est le cas en ce moment. On peut arrêter le championnat quand ça nous arrange pour organiser des regroupements, des stages ou des matches amicaux comme on le faisait avec les A'. Là, on se voit deux jours une fois tous les deux mois et demi. Ce n'est pas facile de travailler dans ces conditions.»