«J'y vais pour passer d'abord des tests, après on verra» Comme annoncé dans notre livraison d'hier, Essaïd Belkalem est forfait pour le reste de la compétition. Si, par bonheur, les Verts parvenaient à se qualifier aux demi-finales, Abdelhak Benchikha composera sans son défenseur central. Belkalem a quitté tôt hier matin, comme nous l'avions révélé, Khartoum pour s'envoler à destination de Doha. Il a été décidé après concertation d'envoyer le Kabyle soigner sa pubalgie à Aspetar chez le Dr Chalabi. C'est de ça dont parlait Benchikha avant-hier en conférence de presse lorsqu'il faisait allusion à une procédure médicale que la FAF allait entreprendre. Voyant que son état de santé ne s'améliore pas au rythme voulu, bien qu'il arrive à supporter la charge d'un entraînement ordinaire, Benchikha en a donc parlé à Raouraoua lequel a repris son dossier en main.
Tout a été décidé en 24 heures Il faut dire que l'idée d'envoyer Belkalem se faire soigner à Aspetar n'a pas germé longtemps. Tout a été décidé, puis conclu, en l'espace de 24 heures. Abdelhak Bechikha, qui s'était rendu à l'évidence qu'il ne pourra pas compter sur son défenseur pour le reste du CHAN en raison des douleurs qui persistent, a décidé qu'il fallait d'abord privilégier l'état de santé de Belkalem, comme il n'avait de cesse de nous le répéter depuis l'arrivée de l'équipe à Khartoum il y a près de trois semaines. Etant un joueur clé de l'EN A' et des U23 ans, la FAF a décidé de prendre son cas en charge en le confiant aux bons soins du Dr Chalabi, qui a eu déjà à soigner des joueurs de l'EN comme Meghni, Bougherra, Belhadj, Bouazza, Derrag et tout récemment Hanister qui s'y trouve encore. Raouraoua a tout conclu en l'espace d'une journée, à comprendre par là le OK du Dr Chalabi, la prise en charge, le visa et le déplacement. Belkalem n'a pas caché sa surprise lorsqu'on était venu lui dire de préparer sa valise pour partir le lendemain, à 9h, à Doha.
Voilà pourquoi on a décidé de l'envoyer à Aspetar Lorsqu'on revoit la chronologie des événements, on est tenté de dire que Belkalem a presque quitté Khartoum dans l'urgence. On aurait pu attendre la fin de la compétition avant de décider de cette prise en charge à Aspe tar, mais le staff technique a préféré précipiter son départ. La raison ? L'inquiétude que suscite l'état de santé du joueur qui continue toujours à ressentir de vives douleurs aux adducteurs, alors que l' IRM qu'on lui avait fait faire à Khartoum n'a rien révélé d'anormal. En trois semaines, Belkalem a effectué deux radiographies dont les résultats n'indiquaient aucune anomalie, pourtant son état de santé ne s'est jamais vraiment amélioré. En trois semaines, il n'a joué qu'une mi-temps du match Algérie-Ouganda (2-0) et encore par contrainte après la sortie sur blessure de Laïfaoui. Benchikha a estimé qu'il valait mieux s'assurer de sa santé de l'envoyer dès maintenant se faire soigner, et ne pas laisser traîner les choses au risque de voir cette blessure se compliquer.
Une série de tests l'attend Sur le principe, Essaïd Belkalem est parti soigner une pubalgie. Mais comme les radiographies n'ont rien révélé d'anormal, il va dans un premier temps refaire les tests appropriés avant d'être fixé avec exactitude sur la nature de sa blessure. Ce n'est qu'après cela qu'il connaîtra le programme de soins qu'il aura à suivre durant son séjour à Aspetar.
Durée du séjour encore indéterminée Aussi, Belkalem ne sait pas encore combien de temps il restera au Qatar. La durée de son séjour sera déterminée en fonction du programme rééducatif à suivre. «Je ne sais pas combien de temps je vais rester là-bas. On ne m'a rien dit encore. Ce n'est qu'une fois sur place que je serai informé de tout. Là, je n'en sais pas plus que vous», nous a-t-il dit, jeudi soir. Bon vent ! ------------------------------------ «J'y vais pour passer d'abord des tests, après on verra» S'il était déçu d'abandonner ses coéquipiers, Essaïd Belkalem ne le laissait pas transparaître lorsqu'il a quitté hier à 9h (7 heures algériennes) Khartoum pour Doha. Avant de s'embarquer, il a accepté de nous parler de son départ pour le moins précipité pour Aspetar. A votre arrivée à Khartoum, vous attendiez-vous à repartir plus tôt que tout le monde ? Non ! Non ! Franchement, je suis le premier surpris. Ce n'était vraiment pas prévu au programme. Après, c'est le destin et je m'y plie. Quand a été prise la décision de vous envoyer vous soigner à Aspetar ? Ce matin ! (entretien réalisé jeudi soir, ndlr) Du moins, c'est ce matin que j'ai été informé de mon départ. Qui a pris la décision ? Les deux staffs en concertation avec le président Raouraoua. Je suis moi-même surpris de la rapidité avec laquelle tout a été réglé. Vous attendiez-vous à rester encore un peu ? Oui ! On dirait que vous partez dans l'urgence, votre blessure nécessite-t-elle une prise en charge immédiate ? Pas spécialement. Il n'y a rien d'alarmant je veux dire. Le staff a décidé qu'il était préférable que je me fasse d'abord soigner. Je suis heureux de la manière avec laquelle mon cas a été traité. Je me rends compte que mon état de santé a été privilégié et j'en suis très content, bien que je parte avec un certain pincement au cœur. Je ne voulais pas quitter le groupe maintenant. Etes-vous déçu de rater le quart de finale ? Pas autant que je le suis de quitter le groupe. Je savais bien qu'il me serait difficile de jouer, car je continuais à ressentir des douleurs. Pour ça, je m'en suis fait à l'idée. C'est le fait de quitter mes coéquipiers maintenant qui me chagrine un peu. Sinon, pour la compétition, je n'en fais pas un drame. Meghni a dû faire l'impasse sur la Coupe du monde. Ceci pour dire que ce n'est pas un drame en soi. Avez-vous été mis au courant du programme à suivre une fois sur place ? Non, pas encore. Je devrai être fixé une fois sur place. Là, je n'en sais pas plus que vous. Même pas la durée de votre séjour ? Même pas ! Je vais d'abord passer des tests pour en savoir plus sur ma blessure. C'est sans doute à partir de là que tout se décidera. En tout cas, je ne suis pas pressé de rentrer. Je vais prendre mon temps pour me soigner une bonne fois pour toutes.