Le défenseur Rabie Meftah revient à froid dans l'entretien qui suit sur leur dernière sortie à Chlef. Un match à mettre aux oubliettes selon lui. * Si l'on revenait sur la rencontre face à l'ASO, que s'est-il passé au juste ? C'était tout sauf du foot ! Sur le terrain, tout s'est bien déroulé pourtant. Mais à notre retour des vestiaires après la pause, les supporters ont commencé à nous bombarder par toutes sortes de projectiles. On a essayé d'en faire fi, mais au bout d'un moment, c'était devenu impossible. L'arbitre a du coup décidé d'arrêter la partie. * Si l'on comprend bien, c'est l'arbitre qui a arrêté la partie ? Oui, tout à fait. Voyons ce déluge de pierres, il a décidé de mettre fin aux débats. Il s'était adressé à Zaoui et moi, en notre qualité de capitaines. Il nous a dit: «Khlas, je vais siffler la fin du match.» * Mais vos coéquipiers ont quitté le terrain bien avant son coup de sifflet final, pourquoi ? C'était pour se mettre à l'abri des pierres. Cela dit, ils n'ont quitté le terrain qu'après avoir su que la partie était finie. Pas avant. * Vous avez été embêtés aussi dans le parking du stade à votre retour… Oui, il y a eu une dizaine de supporters qui ont réussi à accéder au parking par je ne sais où. C'est vrai qu'on a été embêtés, mais on n'a pas répondu à la provocation. * Que retenez-vous de ce match ? Rien. C'est une rencontre à mettre très vite aux oubliettes. Mais franchement, que peut-on bien retenir ? Avec tout ce qui s'est passé, il faut vite passer à autre chose. * La Ligue va bientôt statuer sur cette affaire, quel sera selon vous son verdict ? On attend de voir. Franchement, je n'en ai aucune idée. Seulement, il y a le rapport de l'arbitre qui fait foi. Il était impossible de continuer à jouer, dès lors que c'est l'intégrité physique des joueurs et ceux qui étaient sur la main courante qui était menacée. Entretien réalisé par Achour Aït Ali