Zemmouchi : «Si on avait reçu à Blida aujourd'hui on aurait au moins neuf points de plus» Lacunes individuelles, errances défensives et manque de réalisme offensif : Les Blidéens sont rentrés dans le rang après le nul (0-0) face à l'USMH, mardi passé. Ifticène a fait pour nous la remarque suivante : «Tout n'était finalement pas si négatif». Un discours positiviste qui s'appuie sur le nombre d'occasions blidéennes, histoire de très vite évacuer le traumatisme d'un résultat lourd de sens et de conséquences, malgré tout. Car là où l'occasion était donnée à Blida d'asseoir son jeu, de confirmer ses progrès et de basculer hors de la zone de tous les dangers, c'est exactement l'inverse qui s'est produit. Le collectif a failli L'équipe a failli, et rares sont les individualités à s'en être sorties. Inquiétant pour la suite donc, d'autant que l'absence de certains joueurs va contraindre Ifticène à un nouveau schéma. Celui de mardi passé n'ayant, à l'évidence, pas donné satisfaction. «Si deux ou trois joueurs passent au travers, cela met en péril tout l'effectif. Là, nous avons manqué de rigueur et d'impact dans les duels», a résumé Ifticène. Une nouvelle réorganisation en vue A chaud, Ifticène avait refusé d'évoquer l'absence de certains éléments comme cause du naufrage blidéen face à l'USMH. Hier matin, il a reconnu l'évidence. «Il est certain qu'avec Illoul et le poids qu'il a dans l'équipe on aurait peut-être été différents.» Dans l'état d'esprit comme dans l'organisation, car la suspension de son meneur de jeu a obligé le coach blidéen à remodeler sa stratégie d'une façon qui n'a clairement pas apporté les mêmes garanties que lors des rencontres précédentes. Et maintenant ? Sans regretter ses choix «ce qui est fait est fait», Ifticène a estimé qu'il faudrait certainement repositionner ses hommes et, selon les disponibilités, trouver d'autres solutions. Elles ne sont pas nombreuses, mais un retour à un 4-4-2, avec deux milieux récupérateurs (Harizi et Belloucif) semble assez probable. Désormais, il n'est plus question de jouer les gagne-petit. Il faut aller de l'avant et attaquer. Encore faut-il en avoir les moyens. Une ligne d'attaque toujours aussi inefficace Week-end après week-end, le constat est le même : Blida ne marque pas. Mardi, les occasions ont pourtant été au rendez-vous. En tirant plusieurs fois au but (dont 3 frappes sur les montants), les joueurs de Blida ont su se montrer dangereux. Mais la confiance et l'adresse font toujours cruellement défaut. Mokhtari, Djemaoune et Rouag peinent toujours à convaincre, et c'est toute l'équipe qui souffre. ---------------------------------- Les supporters montent au créneau «Venez, servez-vous !» Ils étaient très nombreux les supporters de l'USMB à avoir fait le déplacement à Hadjout pour apporter le soutien voulu aux camarades de Chebira. L'un d'eux nous fera cette réflexion, après le nul concédé par son équipe : «J'ai un sentiment partagé. D'un côté l'équipe a bien joué, d'un autre elle a montré des signes de faiblesses qui auraient pu nous coûter la défaite. On a fait des cadeaux inacceptables. On a dominé et on repart avec un seul point. Le match nous a échappé parce que nous étions très généreux. Nous n'avons pas les joueurs qui ont la force mentale pour changer un résultat en leur faveur.» «C'est le même refrain» Un autre fan précisera : «On vit des moments délicats, le contenu du match était bon mais on prend un seul point. C'est la suite de nos derniers matchs et c'est le même refrain qui se répète. On tient le choc, mais nous n'arrivons pas à enchaîner et surtout être efficaces. Pour moi il n'y a pas de nul encourageant, c'est juste un résultat amer. Quand on joue bien et qu'on n'arrive pas à trouver le chemin des filets, c'est embêtant. Ce qui compte, ce sont les points ! On doit travailler là-dessus, on manque de maturité pour gérer les moments forts et faibles. Mon impression, c'est que c'est l'USMB a donné ce point à l'USMH.» ---------------------------------- Après le nul concédé face à l'USMH La descente aux enfers Ils étaient abattus, les joueurs du club blidéen avec qui nous nous sommes entretenus après le nul concédé sur la pelouse du stade de Hadjout, mardi passé face à l'USMH. Il faut dire qu'il y a, au vu des péripéties qu'a connu ce match, de quoi être plus que déçu. Les camarades de Zemouchi se sont fait piéger par le double rideau tissé par Charef. Quand ils sont arrivés à se dépêtrer de cette toile, c'était le poteau ou la barre transversale qui venaient suppléer Mahfoud. La suite est connue et la fin de match tournera très vite au cauchemar pour les joueurs de Blida. Les malheurs de ces derniers seront loin d'être terminés. Au coup de sifflet final ils en entendront des vertes et des pas mûres de la part des supporters qui avaient effectué le déplacement à Hadjout, et ces derniers les «attendront à la sortie». Quand le sort s'acharne Les joueurs blidéens auront passé l'un des plus désagréables après-midi de leur existence. Le sort et ceux qui les adulaient, il n'y a pas si longtemps, se sont acharnés sur eux. La grande question est de savoir si après cela l'équipe aura les ressources morales nécessaires pour aborder dans de bonnes conditions les matchs de championnat à venir, et qui sont décisifs. Même si ce nul diminue sensiblement les chances de maintien de l'USMB en L1, rien n'est encore décisif. Il faut cependant aux Blidéens être très forts pour engranger les unités manquantes. Football et émotion… La formation de la ville des Roses n'a pas été tenue en échec par la première équipe venue, mardi passé. Le moins que l'on puisse dire est que cette contre-performance a fait des dégâts. Quand on voit un grand gaillard comme Zemouchi, après s'être vaillamment battu, pleurer à chaudes larmes et montrer finalement, qu'il a «un cœur d'artichaut» ne peut que nous faire dire que seul le football peut générer des émotions aussi intenses. ---------------------------- Mokhtari blessé au thorax C'est la mort dans l'âme que le jeune attaquant Mokhtari a dû quitter ses coéquipiers à la 40' face à El Harrach, mardi passé. Il nous explique qu'il avait du mal à respirer. «J'ai reçu un coup de coude» Dans la soirée de mardi, Mokhtari nous dira que même après le match il ressentait des douleurs au niveau du thorax. «C'est en disputant une balle aérienne que j'ai reçu un coup de coude qui était intentionnel. La douleur était tellement importante que j'ai dû demander à mon entraîneur de me faire remplacer.» Mokhtari a passé hier des examens qui permettront de déterminer avec exactitude la gravité de sa blessure. ---------------------------- Des points de suture pour Defnoun A dix minutes de la fin du match, le défenseur central Defnoun est resté un bon moment sur la ligne de touche pour se soigner. Il avait une large entaille au niveau du cuir chevelu qui a nécessité la pose de plusieurs points de suture. Le joueur terminera la partie avec un large bandage sur la tête. ---------------------------- Zemmouchi : «Si on avait reçu à Blida aujourd'hui on aurait au moins neuf points de plus» Le défenseur axial Zemouchi revient, dans l'entretien qu'il nous a accordé, sur le nul concédé par son équipe face à l'USMH. Avez-vous été déçu par ce nul contre l'USMH ? Déçu oui, et non. Quand on domine totalement un match comme nous l'avons fait et que l'on ne marque pas, on ne peut être que déçus. Nous n'avons pas à éprouver de regrets car dans ce match nous avons tout donné. Cela a compliqué votre situation, n'est-ce pas ? C'est certain, car nous avons perdu des places au classement. L'objectif est toujours le maintien. Il faut déjà que l'on se mette à l'abri le plus tôt possible. Il faut se méfier, car tout peut aller dans un sens comme dans l'autre. Plutôt que d'attendre et d'avoir une mauvaise surprise, l'objectif du club reste le maintien et uniquement le maintien. Certains matchs vous laissent-ils des regrets ? Il y a beaucoup de matchs qui nous laissent des regrets. Contre le CABBA par exemple, où on domine et on prend un but en fin de match. Même lors des matchs aller il y a quelques fois où on pouvait espérer mieux. Maintenant, la réalité est que nous sommes avant-derniers. Comment peut-on définir le style de jeu de votre équipe ? On essaye déjà d'être à 100%, ça nous permet de pouvoir rivaliser avec tout le monde. Au début de saison nous marquions beaucoup de buts, mais nous en encaissions beaucoup aussi. On essaye vraiment de privilégier l'équilibre. Il faut que l'on soit tous concernés défensivement et offensivement. Après, cela dépend aussi de l'équipe que l'on a en face. Si on arrive à prendre le ballon, nous sommes capables de faire le jeu. Alors que contre d'autres équipes, il faut se battre pour empêcher l'adversaire de développer son jeu, et là je vous assure que l'on se bat. Mais le point fondamental est d'essayer de trouver l'équilibre entre l'attaque et la défense. Quelles sont les raisons de votre mauvaise place au classement ? La plus importante est le fait de recevoir hors de Blida. On aurait pu prendre quelques points de plus si on avait disposé de notre stade. On aurait au moins neuf points de plus. Les matchs à domicile se déroulent sur terrain neutre, et ceci nous complique sérieusement la tâche. Vous allez affronter pour le compte de la prochaine journée le MC Saïda. Vous sentez-vous capables d'aller chercher cette équipe ? Si on pense que l'on va perdre, ce n'est pas la peine de faire le déplacement et de rentrer sur le terrain. Ça va être un match très difficile c'est certain, mais il le sera pour les deux équipes. On sort d'une contre-performance et il va falloir se ressaisir et faire un gros match. Connaissez-vous les faiblesses et les atouts de cette équipe de Saïda ? Les faiblesses, il n'y en a pas énormément. Elle a beaucoup d'atouts et de très bons joueurs. Mais, à leurs qualités techniques on va opposer notre cœur et notre vaillance.