Sayoud frappe fort face au MCEE et convainc sa direction de la garder. Ghrib : «Si je reste, je garderai Sayoud» Après un début de saison cauchemardesque, l'équipe mouloudéenne a longtemps flirté avec la relégation, jusqu'à la venue de François Bracci lequel avait réussi, en l'espace de quelques mois, à redresser la barre. Dès lors, les ambitions mouloudéennes grandissaient au fil des jours, au point de coûter la place au Corse qui n'était plus en adéquation avec les objectifs revus à la hausse par les pensionnaires de Chéraga. Avec un calendrier favorable durant la phase retour qui ne proposait que quatre déplacements hors de la capitale, le Mouloudia a su revenir dans la course au podium, à la faveur d'une belle série de quatre victoires de rang. On se remettait alors à rêver d'une compétition africaine à laquelle le Doyen a pris goût. Finalement, tout sera remis en cause après la défaite concédée contre l'USMA et qui avait soulevé le courroux des Chnaoua qui sont allés jusqu'à accuser leurs joueurs d'avoir levé le pied. De fil en aiguille, le MCA version Bira parviendra à refaire surface pour terminer à la 6e place, à huis longueurs du podium. Le Mouloudia terminera devant des formations comme le WAT, la JSK, le MCEE, l'USMH, le CSC et le CAB qui caracolaient tous devant le Mouloudia durant la première partie du championnat. Cette sixième place constitue même un exploit, au vu de tous les problèmes qu'a connus le club tout au long d'une saison marquée par les conflits internes et la valse des entraîneurs qui auraient fait chavirer ou faire même couler plus d'un navire. On peut comparer le Mouloudia au joueur de tennis américain John McEnroe qui produisait son meilleur jeu lorsqu'il était acculé et poussé dans ses derniers retranchements, au point de piquer sa colère légendaire qui le faisait transcender. Le Mouloudia semble être redoutable que lorsqu'il œuvre dans des eaux troubles au milieu de gros problèmes qui le poussent à se surpasser pour éviter de se faire prendre dans la tempête. Et cette règle d'or, devenue la marque de fabrique du club, aura de beaux jours devant elle, tant que les conflits au niveau de la direction continuent à alimenter le quotidien du Doyen. Bira termine sa mission sans le moindre revers Recruté au pied levé par Omar Ghrib et Rafik Hadj Ahmed, pour pallier la démission de Kamel Bouhellal, au lendemain de la défaite essuyée face à l'USMA, Abdelkrim Bira avait pour but de bien négocier les quatre derniers matchs de la saison. S'investissant corps et âme dans sa nouvelle mission, Bira a réussi à redresser la barre en passant à deux doigts de battre le CRB, n'était le penalty manqué par Seddik Berradja dans les ultimes minutes de la rencontre. Mais le grand fait d'armes de Abdelkrim Bira aura était cette victoire décrochée avec brio en terre zianides face au Widad local, alors que ses troupes étaient menées sur le score de 2 à 0. Idem face au MCEE lorsque les Vert et Rouge sont revenus une nouvelle fois à la marque, grâce à Sayoud, permettant ainsi à Bira de terminer sa mission sans concéder le moindre revers avec trois matchs nuls et une victoire. Au-delà des résultats, c'était surtout la manière qu'il fallait mettre en exergue, car le Mouloudia s'est découvert un état d'esprit qui lui a permis de revenir à chaque fois au score lors des quatre derniers matches de la saison. Et cela est devenu possible grâce au travail psychologique réalisé par le coach Bira qui aura une belle carte à jouer, s'il reste à la tête de la barre technique du club. La direction veut le garder à tout prix L'effet Bira semble avoir été reconnu par la direction, les joueurs et les supporters qui sont tous unanimes à vouloir le garder pour le prochain exercice. D'ailleurs, Omar Ghrib n'a pas caché son ambition et sa détermination de conclure avec Bira pour un bail d'une saison. Reste maintenant aux deux parties à se mettre d'accord sur les modalités de la transaction, à moins que d'autres éléments extérieurs ne viennent faire capoter ce projet de maintenir Bira à la tête de la barre technique du Mouloudia. ----------- Sayoud frappe fort face au MCEE et convainc sa direction de la garder. Annoncé comme celui qui allait faire oublier Abdelmalek Mokdad, l'attaquant Amir Sayoud était venu lors du dernier mercato d'hiver avec cette ambition de s'affirmer, après des fortunes diverses au Ahly et Al Ismaily. Manquant cruellement de compétition dans les jambes, l'international Espoirs va très vite décevoir le public mouloudéen avec une prestation tout juste moyenne face à la JSK alors que le stade de Bologhine affichait complet pour cette première du joueur cairote. Mais le divorce avec les supporters interviendra à l'occasion de la venue de la JSMB, à Omar-Hamadi. Maintenu contre vents et marées par Bracci, Sayoud va lâcher prise lors de ce match qui lui vaudra les insultes des Chnaoua. Une situation qui va empirer avec l'occasion manquée face aux Béjaouis dans le temps additionnel et qui aurait pu changer toute la donne. Depuis ce jour du 2 février, Sayoud n'a plus disputé le moindre match, jusqu'à l'avant-dernière affiche de la saison au cours de laquelle il décevra une nouvelle fois. Le coach Bira n'avait alors pas hésité à afficher sa déception lors de la conférence de presse d'après-match. Des propos qui semblent avoir fait leur effet puisque Sayoud a ébloui tout son monde avant-hier contre le Mouloudia d'El Eulma. En vingt minutes, Sayoud a sorti une copie quasi parfaite qui a laissé sans voix tous ses partenaires et supporters. Auteur du but égalisateur, à trois minutes du terme, Sayoud semble avoir retrouvé cette joie de jouer en gratifiant les présents de gestes techniques de haute facture. De quoi inciter la direction du MCA à revoir son jugement, alors qu'elle était prête à se défaire du jeune milieu de terrain. Sayoud a réussi, lors de sa dernière tentative, à gagner des points décisifs qui pourront lui offrir cette opportunité de poursuivre l'aventure avec le Mouloudia. Ghrib : «Si je reste, je garderai Sayoud» Convaincu par le potentiel et les qualités d'Amir Sayoud, Omar Ghrib est prédisposé, à travers la prestation de haut vol de son joueur contre El Eulma, à le garder au sein de son effectif. Mais cela ne sera possible que si bien évidemment Ghrib poursuit sa mission au Mouloudia. «Personnellement, je n'ai jamais douté des qualités de Sayoud qui possède un très gros potentiel. Il l'a démontré contre El Eulma, alors qu'il n'a joué que vingt minutes. Je sais qu'avec une très bonne préparation d'intersaison, Sayoud sera étincelant et apportera beaucoup à l'équipe. A partir de là, j'ai décidé de le garder, si bien évidemment je reste au club.» ----------- Le protocole d'accord n'a aucune valeur juridique Le président du conseil d'administration de la SSPA/MCA, en l'occurrence Abdelkader Bouhraoua, est en train de subir une grande pression de la part des partisans de Loungar au sein du CA, afin de signer la vente de la société par actions chez le notaire à la place de ses pairs. Malgré le fait que Bouhraoua a essayé de leur expliquer qu'il ne peut agir à sa guise, les membres en question ont tenté de le convaincre de conclure la transaction, en s'appuyant sur le protocole d'accord. Face à cette situation, Bouhraoua s'est retrouvé dans une situation embarrassante, et il a jugé utile de prendre attache avec l'avocat du club. En homme de loi, ce dernier a expliqué à Bouhraoua qu'il devait se fier à la réglementation Il s'est déplacé chez le notaire avec l'avocat Confronté à cette grande pression, Bouhraoua s'est déplacé avec l'avocat du club chez le notaire du club, en l'occurrence Abdeslam Othmane, afin d'avoir les explications nécessaires. Grosse fut la surprise de Bouhraoua, lorsqu'il a été informé par le notaire que le protocole d'accord signé n'a aucune valeur juridique et qu'il n'a pas le droit de signer à la place des autres associés de la SSPA/MCA. Pour conclure la transaction, il faut la présence physique de chaque membre du conseil des associés, ou une procuration notariée en cas de force majeur, définie par la loi. Sa voix est seulement prépondérante Bouhraoua a pu vérifier chez le notaire que certains de ses pairs au CA ont voulu l'induire en erreur, et que l'avocat du club a voulu lui éviter d'être roulé. Il a été aussi informé que même en sa qualité de président du CA, sa voix est juste prépondérante, et qu'il ne pourra en aucun cas obliger les autres associés de procéder à la vente de leurs parts au sein de la SSPA/MCA. Ainsi donc, Bouhraoua est convaincu plus que jamais qu'il lui sera impossible de conclure la transaction à lui seul et avec les partisans de Loungar. Il lui a expliqué les démarches réglementaires à suivre Le notaire, Abdeslam Othmane, a, toutefois, tenu à expliquer à Bouhraoua les démarches nécessaires à suivre pour que la transaction puisse s'effectuer conformément à la réglementation. A commencer par l'AGEx que les membres du CA doivent tenir en présence d'un huissier de justice qui fait foi pour le P-V qui sera établi. Autrement dit, la dernière réunion que les membres du CA ont tenue à la villa ne pourra être assimilée à une AGEx, du fait que l'huissier de justice n'était pas présent, sans pour autant oublier que les décisions prises n'ont jamais été établies dans le protocole d'accord. ----------- Le notaire du Mouloudia nous l'a confirmé Abdeslam Othmane : «Bouhraoua ne peut pas signer à la place des autres membres» Afin de lever le voile sur toute cette histoire, nous avons jugé utile de prendre attache avec le notaire du Mouloudia, en l'occurrence Maître Abdeslam Othmane. «Sachez qu'il y a une réglementation à suivre et la loi est au-dessus de tout le monde. Effectivement, j'ai reçu Bouhraoua chez moi au bureau en sa qualité du président du conseil d'administration du Mouloudia, et je lui ai expliqué qu'il ne peut signer à la place des autres membres du CA pour conclure la transaction. Car, c'est aux associés de décider du sort de leurs parts d'actions», dira Maître Abdeslam Othmane. «Il y a vice de forme dans le protocole d'accord» Si les partisans de Loungar et Bouhraoua estiment que le protocole d'accord fait foi, sans pour autant vouloir entrer dans les détails, Maître Abdeslam Othmane nous dira : «Il y a vice de forme dans le protocole d'accord signé, et c'est ce que j'ai aussi expliqué à Bouhraoua, tout en lui indiquant les démarches nécessaires à suivre. La procédure légale à suivre pour conclure la transaction est de passer avant tout par une AGEx.» Ce dernier nous a même confié qu'on ne peut demander aux membres du CA de démissionner.