"J'espère qu'on va continuer sur cette voie, Slimani, Soudani et moi, et pourquoi pas d'autres joueurs." On s'attendait à votre titularisation lors de la dernière rencontre contre la Gambie, mais l'entraîneur vous a préféré Mehdi Mostefa. Un commentaire ? Et qui est sorti vainqueur de ce match ? L'Algérie. Donc, peu importe qui joue. Moi, je respecte les décisions de l'entraîneur, puisqu'il s'agit d'un grand sélectionneur qui sait ce qu'il fait. C'est le choix de l'entraîneur, moi je n'ai qu'à travailler encore plus. Et avant de penser à ma personne, je pense à l'intérêt de la sélection qui représente le pays avec ses 40 millions d'habitants. Le plus important, c'est de gagner avec l'art et la manière. L'entraîneur vous a-t-il expliqué son choix de vous ménager pour ce match ? Non, mais c'est un grand entraîneur qui maîtrise bien son sujet. C'est à moi de redoubler d'efforts pour le convaincre. En plus, il n'est pas le genre d'entraîneur qui passe son temps à expliquer ses choix. En tant que joueur local, vous avez réussi à vous imposer dans la sélection. Peut-on dire que vous avez réussi à relever le défi grâce à Halilhodzic ? La réalité, c'est qu'on a attendu la venue de Halilhodzic, pour que la chance nous soit donnée. J'espère qu'on va continuer sur cette voie, Slimani, Soudani et moi, et pourquoi pas d'autres joueurs. Un joueur local peut donner à l'équipe, si on lui fait confiance. Slimani, par exemple, a marqué quatre buts lors de ses trois premiers matchs. Personnellement, je regrette que l'Algérie n'ait pas eu cet entraîneur un peu plus tôt. Il aurait pu donner leur chance à des joueurs talentueux qui n'ont pas été exploités, comme Ammour et Messaoud. Il ne fait pas dans le deux poids deux mesures. Si quelqu'un mérite de jouer, il joue. Il a banni les termes de professionnel et local, en créant une solidarité dans le groupe. Est-il vrai que l'équipe est devenue comme une famille, comme le déclarent les joueurs ? Je vous confirme que les liens se sont consolidés. Personnellement, je ne me sentais pas bien dans l'équipe, il y a de cela sept mois. Il n'y avait pas ce lien entre les joueurs professionnels et locaux. Il n'y avait pas, certes, de problèmes, mais le courant ne passait pas entre les deux camps. Aujourd'hui, je le dis haut et fort, les joueurs professionnels nous ont beaucoup aidés Slimani, Soudani et moi. Je dois dire que Boudebouz, Djebbour et Bougherra, entre autres, ne cessent de nous encourager. Qu'est-ce qui a changé dans le groupe ? On a mis main dans la main, puisque notre objectif est le même, à savoir donner de la joie au peuple algérien. La plupart des joueurs sont nouveaux, mis à part Bougherra et Bouzid, mais cela ne nous a pas empêchés de nouer des liens très forts entre nous. Mehdi Mostefa m'a encouragé lors des deux matchs que j'ai joués. Lors des stages, nous nous rencontrons dans une chambre, locaux et professionnels, pour discuter et échanger nos idées. C'est dire que nos liens se sont renforcés. Feghouli, par exemple, même si je ne le connais pas depuis longtemps, est devenu mon meilleur ami. L'entraîneur est satisfait de l'ambiance qui règne dans le groupe. Etes-vous optimiste pour l'avenir de ce groupe ? Absolument, nous avons de grands joueurs. Il ne faut pas oublier que cela faisait longtemps que l'EN n'a pas gagné trois matchs d'affilée sur notre terrain en marquant dix buts. On trouve le chemin des filets facilement. Depuis la venue du nouvel entraîneur, l'équipe a toujours marqué, même contre le Mali, en dépit des conditions climatiques. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, nous devons continuer de la même façon pour nous qualifier à la CAN-2013 et au Mondial-2014. Les joueurs sont déterminés à procurer de la joie au peuple. Nous avons un groupe solide, de bons joueurs et un entraîneur qui maîtrise son sujet, il y a de quoi espérer. Peut-on connaître les contacts qui vous sont parvenus ? J'ai reçu de bonnes offres de la part de clubs algériens et étrangers. Je suis actuellement dans ma ville, El Attaf, avec mon frère. J'ai été contacté par les présidents du CSC, de l'USMA, de l'ESS, de la JSMB, la JSK, du MCA et de l'ASO. Pour l'étranger, j'ai reçu une offre sérieuse de la part du Club Africain et deux autres de clubs français. Certains managers m'ont proposé des clubs en Allemagne, en Turquie et la Grèce, mais rien n'est officiel. Vous allez vous rendre en France dans 4 ou 5 jours, pourquoi ? Oui, pour négocier avec les responsables de Nantes et Nancy. Si on parvient à un accord, je signerai sans passer par les tests. Avez-vous demandé l'avis du sélectionneur ? Non, du moment que je n'ai rien décidé. Le sélectionneur nous a conseillé de choisir le club qui nous offrira la chance de jouer.