Gana : «Pour le moment, Arena est toujours en poste» Arena : «Je suis toujours l'entraîneur du CRB» Islam Slimani est l'un des sujets de conversations des supporters du CRB qui n'ont pas trop compris pourquoi le joueur n'a pas joué face au CSC, alors qu'il était sur la banc. Certains accusent Arena de ne l'avoir pas utilisé, au moins en deuxième mi-temps, d'autres s'empennent directement au joueur qu'ils accusent d'avoir refusé de jouer. Ces derniers donnent l'exemple de Belkalem qui a joué avec son équipe contre la JSMB, en dépit de la fatigue. Slimani refuse qu'on l'accuse de mauvaise foi et tient à apporter les explications suivantes. «C'est moi qui ai demandé de ne pas jouer, ce n'est pas la faute à Arena» Slimani ne comprend pas trop tout ce bruit et cette polémique qui n'a pas lieu d'être. Il a d'abord expliqué qu'Arena n'a rien à avoir là-dedans et qu'il n'est pas responsable de sa non participation. «Je souffre d'une blessure à la cuisse et de douleurs aux adducteurs. En plus, la fatigue a eu raison de moi après le match face à la Lybie. C'est moi qui ai demandé à l'entraîneur de ne pas compter sur moi, je n'aurai jamais eu le rendement escompté. Bien au contraire, ça ne pouvait que compliquer mes blessures. Ce n'est pas la faute à Arena. » «Je refuse qu'on me compare à Belkalem» Slimani ne comprend pas par ailleurs pourquoi on veut faire le lien avec Belkalem qui a joué tout le match de la Libye et qui a pris part au match contre la JSMB avec la JSK, en tant que titulaire. «Mon cas ne ressemble pas à celui de Belkalem, et puis, chacun est libre de faire ce qu'il veut. Moi, je suis revenu blessé au CRB, j'ai mal partout et je suis très fatigué. Et puis qui peut être sûr que si Slimani avait joué, il aurait marqué ? Franchement, c'est un débat qui n'a pas lieu d'être.» Gana : «Pour le moment, Arena est toujours en poste» Joint par nos soins, le président du CRB, Azzedine, Gana nous a fait savoir que rien n'a été décidé au sujet de l'entraîneur de son équipe que certains ont donné comme étant partant, après la dernière défaite contre le CSC. «Nous n'avons rien décidé encore, rien ne doit se faire dans la précipitation. Il est vrai que le domaine technique n'est pas mon point fort, mais il y a des choses qui sautent aux yeux quand même, comme ces changements en deuxième mi-temps qu'on ne comprend pas trop. Quoi qu'il en soit, rien ne doit se faire avant de discuter avec Arena. Nous allons nous réunir avec lui, nous allons l'écouter, et après, on prendra la décision qui s'impose», nous a indiqué hier le premier responsable du club. Il est à noter que la réunion avec Arena devait avoir lieu hier en fin de journée. «Aucun club ne doit nous remplacer, ni le Mouloudia ni un autre» Concernant le match de Coupe arabe prévu ce samedi où le CRB risque de déclarer forfait, dans la mesure où il n'a pas encore trouvé un plan de vol, Azzedine Gana a indiqué que «ce n'est pas un problème d'argent, mais c'est l'itinéraire qui pose problème, notamment à Nairobi. On ne sait pas ce qui va nous attendre là-bas. Nous sommes toujours en train de chercher une solution. Notre adversaire a refusé de reporter le match, par conséquent, on doit se déplacer aux îles Comores, et aucun autre club ne doit nous remplacer, ni le Mouloudia ni un autre club». «Le Mouloudia n'a pas le droit de demander le report du derby» Nous avons également abordé avec le président du CRB le derby de ce samedi et le vœu qu'auraient émis les Mouloudéens à reporter cette rencontre, Gana a été on ne peut plus clair en déclarant : «Nous avons été obligés de jouer tous les derbys au 5-Juillet, chose que nous avons acceptée, mais on refuse que notre adversaire nous fixe la date de ce match. C'est nous qui recevrons lors de cette rencontre, le Mouloudia n'a qu'à se soumettre aux décisions. Ils n'ont aucun droit de nous imposer quoi que ce soit.» Arena : «Je suis toujours l'entraîneur du CRB» Le coach italien du CRB sait que la situation actuelle de l'équipe ne joue pas en sa faveur. Même s'il essaye de dédramatiser les choses, il sait que ses jours sont désormais comptés à la tête du Chabab. Au sujet de ce qui se dit dans l'entourage du club, à propos d'un éventuel changement au niveau du staff technique, Arena se montre serein. «Je suis toujours l'entraîneur du CRB. Nous allons commencer la préparation du derby contre le Mouloudia demain (aujourd'hui ndlr), un match que nous devons gagner.» Arena s'est toutefois montré très déçu après la défaite face au CSC où il pense que son équipe aurait au moins mérité le point du match nul. «On pouvait même gagner le match si nous avions mieux négocié les occasions que nous avons eues en première mi-temps.» Les supporters fustigent les dirigeants et se doutent de la bonne foi de certains joueurs Cette fois-ci, les supporters du CRB ne vont pas rester les bras croisés, surtout à la veille du match face au Mouloudia où ils craignent le pire pour leur équipe. Toutefois, les fans du Chabab ne sont pas dupes. Ils ne veulent pas incomber la responsabilité de l'échec uniquement à entraîneur, car ils savent que c'est la direction du club, par sa mauvaise gestion et son incapacité à trouver des solutions aux nombreux problèmes qui secouent le club, qui est seule responsable des déboires de l'équipe en ce moment. La crise financière et les écarts disciplinaires constatés chaque jour sont le résultat d'une gestion désastreuse qui n'est pas pour arranger les choses. Ils se sont demandés d'ailleurs comment Samadi, qui est la manager général du club, qui assiste tous les jours aux entraînements de l'équipe, n'a jamais fait de rapport par rapport à ce qui se passe à l'entraînement, alors qu'un seul passage d'un dirigeant a suffi à ce dernier de tout voir et de faire un rapport à la direction. Les supporters s'interrogent aussi sur la bonne foi de certains joueurs qui se plaignent tout le temps de blessures imaginaires, selon eux, à l'image d'Aksas qui n'a pas fait le déplacement à Constantine, prétextant des douleurs au dos. Tout cela n'est pas normal, selon eux. Le Chabab en danger En plus de la défaite concédée mardi à Constantine, qui complique davantage la situation du Chabab, le CRB a déçu tout son monde en fournissant son plus mauvais match depuis le début de la saison, au point où d'aucuns s'interrogent sur les raisons qui ont fait que cette équipe, que plusieurs observateurs présentaient à l'orée de la saison comme un candidat en force pour le titre, tombe aussi bas, allant jusqu'à refuser le combat, comme ce fut le cas justement face au CSC où les camarades de Mekhout s'étaient contentés tout au long de la partie de défendre, comme s'ils étaient venus limiter les dégâts. Ce qui est plus inquiétant, c'est que le CRB amorce une descente vertigineuse depuis leur défaite concédée à Béjaïa, comme si les deux premières victoires enregistrées respectivement contre la JSS et l'ASO n'étaient qu'un feu de paille. Depuis ce premier faux pas de la saison, les Belouizdadis s'enfoncent chaque jour davantage. Un match nul à domicile contre le nouveau promu, l'USMBA, puis un autre nul à Oran contre le MCO au moment où tout le monde s'attendait à mieux, et enfin cette défaite méritée contre le CSC, et surprenante à la fois, qui vient tirer la sonnette d'alarme. Cela fait exactement 360 minutes que le CRB n'a plus goûté à la victoire, un constat assez suffisant pour se poser des questions. L'équipe sombre en deuxième mi-temps Ce qui est encore plus curieux et qui pousse les supporters à se demander ce qui se passe au sein de leur équipe, ce sont les deux visages complètement différents qu'ont présentés les Belouizdadis mardi à Constantine. En première mi-temps, on sentait bien que le CRB était capable de faire la différence en surprenant ses hôtes, on sentait bien qu'il en avait les moyens, malgré l'absence de Slimani. Mais en seconde mi-temps, c'est une tout autre équipe qui est revenue sur le terrain, complètement méconnaissable, qui s'est contentée de défendre et d'opérer par quelques contres timides, avant de céder dans les arrêts de jeu. Arena pointé du doigt Bien entendu, une des cibles des supportes, c'est l'entraîneur Arena qui, selon eux, et comme toujours, n'a pas joué avec la tactique qu'il faillait et n'a pas aligné le meilleur effectif. On lui reproche d'avoir trop joué la prudence, préférant défendre le point du match nul jusqu'au bout, et d'avoir aligné des joueurs qu'il ne fallait pas aligner ensemble, à l'image de Boukedjane et Boukria et d'avoir fait l'impasse sur les services d'Angan, sans oublier les changements opérés en seconde période, jugés inopportuns par bon nombre d'entre eux. On s'y attendait un peu dans la mesure où l'entraîneur, quelles qu'en soient les circonstances, est le premier responsables technique de l'équipe, donc le premier à rendre des comptes. Une semaine des plus compliquées attend le Chabab Cette défaite intervient à quelques jours seulement du grand derby contre le Mouloudia qui aura lieu samedi prochain. C'est ce qui inquiète le plus les supporters du CRB qui peuvent tolérer tout, sauf une défaite contre le voisin mouloudéen, d'autant que leur équipe sera appelée à faire un autre déplacement périlleux le mardi d'après à Tizi Ouzou pour affronter la JSK. C'est une semaine de tous les dangers qui attend les camarades de Slimani, et c'est ce qui donne à réfléchir aux dirigeants pour faire le ménage au niveau de la barre technique, avant qu'il ne soit trop tard. Aujourd'hui, on se rappelle tous les déclarations de Boudjelti qui avait tiré sur tout le monde, au lendemain du match nul contre l'USM Bel-Abbès, notamment sur Arena et sur certains dirigeants dont la présence au 20-Août est devenue inutile selon lui. Des déclarations qui ont failli lui coûter son poste.