Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, présentera aujourd'hui, devant les membres du Conseil de la nation, la déclaration de politique générale du gouvernement ainsi que les grands axes du programme quinquennal 2010-2014, doté d'une enveloppe financière de 286 milliards de dollars. A. Bachiri La déclaration de politique générale, présentée devant les membres de l'Assemblée nationale (APN) en octobre dernier, couvre un bilan d'activités de 18 mois, soit l'année 2009 et le premier semestre de l'année 2010. Cette période coïncide avec la fin du programme quinquennal 2005-2009 et le lancement du nouveau programme 2010-2014. Sommes-nous entrés dans une nouvelle phase de développement avec el lancement de ce Plan quinquennal ? Quelles seront ses conséquences sur le fonctionnement du gouvernement ? Quelles seront les dispositions qui seront prises par les autorités pour impulser une nouvelle dynamique à la politique gouvernementale ? Un avenir très proche nous le dira. Pour revenir au bilan d'activités 18 mois de l'exécutif, le document, annexe de la déclaration, présenté en octobre dernier devant l'APN, souligne que cette évaluation « se conjugue avec la fin d'une décennie d'intenses efforts de rattrapage de déficits sociaux et économiques légués par une crise multiforme». Le développement humain a été, selon la même source, au centre des préoccupations et des efforts du gouvernement avec la mobilisation d'une part importante des dépenses publiques où les secteurs, entre autres, de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la formation professionnelle ont vu, pour eux seuls, leurs dépenses budgétaires doubler toutes les cinq années, passant de 225,5 milliards DA en 2.000 à plus de 1.100 milliards DA en 2010, indique le document. L'objectif vise aussi l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement de la société et du développement à travers l'amélioration de la situation sécuritaire, la préservation de la quiétude des citoyens, la modernisation de la gouvernance, notamment la justice et le service public local, souligne la même source. Le développement humain occupe une place importante dans le nouveau programme quinquennal 2010-2014 qui absorbe, à lui seul, la moitié du budget qui lui est consacré, soit près de 140 milliards de dollars, sur un total de 286 milliards de dollars. Le second programme quinquennal est orienté autant vers le développement humain, l'amélioration des conditions sociales des citoyens, que le développement « prioritaire » de vastes régions du pays, notamment les Hauts-Plateaux, devenus « l'épine dorsale » du développement futur de l'Algérie. Les débats, après le passage du Premier ministre devant l'APN, ont été « très intenses », parfois même « houleux », note, une fois n'est pas coutume, l'APS. Quelque 193 députés sont intervenus lors des séances de débat consacrées à cette déclaration pour poser des questions, exprimer des préoccupations, émettre des remarques ou avancer des propositions. A noter que le programme comprend tous les paliers de la formation (5.000 écoles, lycées et collèges, 50.000 nouveaux enseignants, 600.000 nouvelles place pédagogiques universitaires, etc.), la santé (172 hôpitaux nouveaux), l'habitat (2 millions de logements, dont 800.000 seront encore en construction en 2014), le raccordement électricité – gaz - eau, la jeunesse et les sports.