Les ressortissants algériens de retour de Libye à bord du bateau Tassili II ont été unanimes à dire que l'initiative prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika traduisait l'intérêt porté par l'Etat algérien à la prise en charge de sa communauté établie à l'étranger. Pour rappel, ils sont plus de 3.800 ressortissants algériens qui ont été rapatriés de Libye à ce jour, suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans ce pays, selon le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah. Des ressortissants, qui se sont confiés à la presse aux ports de Benghazi et Tripoli, ont salué cette initiative qui a été une délivrance pour eux. De son côté, Kamel Derbal (coordinateur de la communauté algérienne dans la région est de la Libye) a mis en exergue l'importance de cette initiative qui, a-t-il dit, est intervenue «au bon moment pour faciliter le rapatriement des ressortissants algériens dans ces circonstances difficiles que traverse la Libye». Suite à ces évènements qui ont conduit à la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays, a-t-il poursuivi, «nous avons relevé un élan de solidarité de la part des citoyens libyens» saluant «le bon traitement réservé aux Algériens par nos frères libyens». Selon M. Derbal, quelque 4.000 ressortissants algériens ont préféré rester en Libye et n'ont pas encore décidé de retourner au pays. Pour sa part, M. Rabah M, établi dans la ville d'Ajdabiya (est de la Libye) depuis 23 ans, a exprimé sa joie de retourner au pays, soulignant que le fait de consacrer un navire, pour rapatrier les ressortissants algériens de Libye, est «une fierté pour notre pays et traduit l'intérêt porté par les autorités algériennes à sa communauté établie à l'étranger». Khadidja, établie en Libye depuis 12 ans, a exprimé sa joie de se retrouver auprès des siens tout en se félicitant de cette initiative «louable» et des efforts consentis par l'Algérie en faveur des ses ressortissants. Partageant le même avis, Belkacem, qui travaille depuis 8 ans dans le secteur des hydrocarbures en Libye, a dit que les développements que connaît ce pays l'ont amené à le quitter. Qualifiant l'initiative du président de la République d'«historique», il a estimé que ce geste «dénote de l'intérêt et de l'attention qu'accorde l'Etat à ses ressortissants à l'étranger».