L'Agence nationale de gestion intégrée des ressources (AGIRE) vient d'être créée en vertu d'un décret exécutif publié au journal officiel no 43. La création de cette agence entre dans le cadre du décret exécutif de janvier 2010 relatif au plan directeur d'aménagement des ressources en eau et au plan national de l'eau. Placée sous la tutelle du ministère chargé du secteur, l'AGIRE est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), jouissant de l'autonomie financière, précise le texte. Pour ce qui est de ses missions, l'agence est chargée dans le cadre de la politique nationale de développement, de réaliser, au niveau national, toutes actions concourant à une gestion intégrée des ressources en eau. Il s'agit pour elle de réaliser toutes enquêtes, études et recherches liées au développement de la gestion intégrée des ressources en eau, de développer et coordonner le système de gestion intégrée de l'information sur l'eau à l'échelle nationale, précise le décret. L'agence est chargée également de contribuer à l'élaboration, à l'évaluation et à l'actualisation des plans à moyen et long terme de développement sectoriel, de contribuer à la gestion des actions d'incitation à l'économie de la ressource hydrique et à la préservation de sa qualité. Pour accomplir ses missions, l'agence est habilitée notamment à acquérir, exploiter ou déposer toute licence, contracter tout emprunt , prendre des participations dans tout groupement ou société. Pour rappel, le plan national de l'eau se fonde sur un processus de consolidation et de validation des choix stratégiques d'aménagement des ressources en eau, incluant les transferts entre bassins hydrographiques, et intégrant aussi les actions et mesures de nature à assurer la durabilité de la gestion des ressources en eau et des infrastructures hydrauliques. Il est à rappeler que le programme national de développement des capacités hydrauliques du pays a porté, ces dix dernières années, sur d'importantes actions de mobilisation des ressources en eau, par la voie des barrages, de la gestion des nappes, du traitement et du recyclage des eaux assainies, ainsi que du recours au dessalement de l'eau de mer. Ce programme est appelé à se poursuivre durant les quatre prochaines années avec la réalisation de transferts de ressources en eau entre les différents bassins hydrographiques, englobant des transferts de la nappe albienne du sud vers les hauts plateaux, ainsi que des réseaux de transferts et de stockages stratégiques de l'eau entre les trois régions du nord du pays, dans le but d'améliorer la sécurité de l'alimentation de la population en eau potable ainsi que des capacités d'irrigation régulière pour l'agriculture.