Le PDG de Sonatrach, M. Abdelhamid Zerguine, a estimé que la défense des prix du gaz exporté, notamment du GNL était une bataille rude que son groupe est en train de mener pour garantir des recettes à la hauteur des investissements consentis. Le PDG de Sonatrach, M. Abdelhamid Zerguine, a estimé que la défense des prix du gaz exporté, notamment du GNL était une bataille rude que son groupe est en train de mener pour garantir des recettes à la hauteur des investissements consentis. Pour le gaz comme pour le GNL, «la compétition n'est pas au niveau de la vente. Elle est au niveau de la défense des prix, de ce point de vue, la bataille est rude», a déclaré M. Zerguine. «Nous soutenons toujours cette démarche (qui veut) que les investissements gaziers sont assez lourds et qui ne peuvent être garantis que par des contrats à long terme», a-t-il ajouté. Le marché mondial du GNL a connu en 2011 une forte concurrence avec la mise en production de nouvelles capacités du Qatar et de l'Australie notamment vers le Japon, le premier consommateur mondial de GNL. En dépit de cette concurrence, Sonatrach a préservé ses parts de marché, pour le gaz naturel comme pour le GNL, affirme le patron de Sonatrach. «Je n'ai pas souvenance que Sonatrach ait mis sur le marché des quantités de gaz qu'elle n'est pas parvenue à vendre. Tous nos produits se vendent bien», a-t-il affirmé. Le groupe Sonatrach cherchait en effet une meilleure valorisation pour son GNL et une garantie des débouchés sur le long terme, a indiqué M. Zerguine à l'APS en marge de sa visite mercredi à la raffinerie de Skikda. «Sonatrach va essayer d'alimenter les clients qui lui donnent une meilleure valorisation à ses produits. Nous avons beaucoup de demandes, mais les arbitrages seront fait en fonction des intérêts du groupe et en fonction surtout de la durée du contrat», a-t-il précisé. A ce propos il a précisé que la politique du groupe en matière de commercialisation de GNL n'est pas basée sur les gains temporaires même s'ils sont importants. « Il y a beaucoup de clients qui offrent une meilleure valeur, mais pour une courte durée. Si on s'aligne sur un gain temporaire, nous n'allons pas sécuriser nos exportations et nos débouchés», a-t-il dit. Il ajoute que Sonatrach envisage d'accéder à des terminaux de regazéification flottants nécessaires à la livraison de GNL par des contrats à long terme, un projet lancé dans le cadre de la modernisation de l'industrie algérienne du gaz naturel liquéfié. L'Algérie, pionnière de cette industrie, dispose de trois complexes d'une capacité de production totale de 44 milliards de m3 de GNL. Elle réalise deux autres importants trains de production à Arzew et Skikda, deux des grandes plateformes de traitement des hydrocarbures en Algérie. Selon M. Zerguine, Sonatrach envisage aussi de réhabiliter ses trois complexes de GNL pour répondre à ses engagements d'approvisionnement à très long terme, notamment avec la mise en valeur des gaz de schiste. Avec ses cinq usines, l'Algérie disposera de grandes capacités de production de GNL, mais pas excédentaires, comme l'affirment certains observateurs. «On nous prédit toujours qu'il y a des surcapacités de production qu'on ne pourrait pas mettre en vente, mais au moment où je vous parle, la demande est très forte» notamment en Asie, a soutenu M. Zerguine.