Des chercheurs, scientifiques et universitaires se penchent sur la relation entre le cancer, le stress cellulaire et les substances bioactives, dans le cadre d'un séminaire international de deux jours organisé à l'université Mohamed Seddik-Benyahia de Jijel. Cette rencontre, initiée par les laboratoires de toxicologie moléculaire et de pharmacologie et phytochimie relevant la faculté des sciences exactes et des sciences de la nature et de la vie, a regroupé dimanche soir des universitaires de France, des Emirats Arabe Unis (EAU), du Maroc et de Tunisie qui ont planché sur un sujet plus que jamais d'actualité : le cancer. Dans une déclaration liminaire, le Pr. Mosbah Lahouel, de Jijel, citant l'organisation mondiale de la santé (OMS), a rappelé que pas moins de 15 millions de personnes meurent chaque année d'un cancer dans le monde. L'incidence de cette pathologie a augmenté de 95 % entre 1980 et 2012, a-t-il précisé. Le Pr. Lahouel qui a présidé l'ouverture des travaux de cette rencontre, en présence du recteur, d'un représentant du wali et de plusieurs responsables locaux, a expliqué que le stress — une maladie «des temps modernes»—, affecte une frange importante de la population aussi bien dans les pays en développement que dans les pays développés. «Avec l'évolution de ces pathologies, de nombreux médicaments ont été développés», a-t-il ajouté avant de faire savoir que la recherche encourage actuellement le développement de traitements alternatifs à base de substances bioactives, préparées à partir de plantes médicinales ou par semi-synthèse. Il a enfin rappelé que le thème du cancer, du stress et des substances bioactives est un créneau que se disputent de très grands laboratoires de recherche du monde entier au vu de son importance et de son impact social, sanitaire et économique. Cette intervention a été suivie de celle du Pr. Jean-Marie Loboccaro de l'université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand (France) dans laquelle il a notamment abordé la relation entre le cholestérol et le cancer de la prostate, évoquant au passage les nouvelles cibles thérapeutiques.