Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, a affirmé jeudi à Alger, que le système de l'enseignement supérieur est appelé à concilier entre la demande croissante de l'enseignement universitaire et les exigences d'une formation de qualité adaptée aux besoins du marché de l'emploi. «Le système de l'enseignement supérieur dans notre pays est appelé à réaliser une harmonisation optimale pour concilier entre la demande sociale croissante et les exigences d'une formation de qualité», a indiqué M. Harraoubia à l'ouverture de la 1e session de la commission nationale d'évaluation des établissements d'enseignement et de formation supérieurs et le conseil national d'évaluation de la recherche scientifique et du développement technologique. Il a précisé à ce propos, que la formation reposait sur «des offres conçues de manière à renforcer l'embauche des diplômés et multiplier les chances d'insertion professionnelle et par conséquent, d'adaptation aux mutations en cours dans le marché de l'emploi». M. Harraoubia a relevé l'importance du rôle de la commission nationale d'évaluation des établissements d'enseignement et de formation supérieurs et le conseil national d'évaluation de la recherche scientifique et du développement technologique, insistant sur l'»ancrage de la culture d'évaluation des établissements universitaires». Entre autres «priorités» de la commission nationale d'évaluation des établissements universitaires figure «la mise en place d'un système global pour la gestion de la qualité en se référant aux expériences régionales et internationales réussies dans ce domaine(...) à commencer par le suivi des diplômes et la conformité des profils de formation aux exigences du marché de l'emploi», a-t-il encore dit. Le conseil national d'évaluation de la recherche scientifique et du développement technologique s'est, lui, assigné l'objectif de consacrer un «système de référence» pour procéder à l'évaluation de la recherche dans sa double dimension stratégique et scientifique qui englobe «l'évaluation des programmes nationaux de la recherche et celle de la performance des laboratoires de la recherche universitaire et les centres d'unités de recherche», a ajouté M. Harraoubia. Au regard de la «valeur scientifique avérée» de leur composante humaine et vu leur «ouverture sur l'environnement économique et social» et l'association de compétences algériennes établies à l'étranger, une «lourde responsabilité» incombe aux deux instances notamment en ce qui a trait à la promotion de la culture de redressement et de relance de la qualité de l'enseignement, a-t-il fait remarquer avant de souligner «le lien étroit entre la qualité de l'enseignement et la croissance économique». Dans une déclaration à la presse, le ministre de l'enseignement supérieur a indiqué que ces deux instances qui comptent «l'élite des enseignants universitaires en Algérie» jouissent de «liberté et d'indépendance» lors de l'accomplissement de leur mission. Il a enfin réitéré l'importance pour l'université algérienne d'impliquer les entreprises du secteur économique et social en vue d'aider le diplômé à décrocher un emploi.