Le groupe pharmaceutique français Sanofi Aventis va construire, en partenariat avec SAIDAL via la joint-venture J.V Winthrop Pharma qui existe déjà entre les deux sociétés ; un grand complexe de production de produits pharmaceutiques dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah. Ce complexe coûtera au laboratoire français quelque 70 millions d'euros et produira 100 millions de boites de médicaments par an en formes sèches et liquides. L'acte de concession de l'assiette de terrain pour l'implantation de cette usine a été signé avant-hier entre Antoine Ortoli Senior, vice–président Intercontinental, Operations Globales de Sanofi et Salah Bouallag, Directeur Général des Domaines de la Wilaya d'Alger lors d'une cérémonie officielle en présence des délégations ministérielles française et algérienne. A cette occasion, Antoine Ortoli a déclaré que «la construction de ce complexe industriel majeur, le plus important de Sanofi en Afrique et au Moyen Orient, consacre notre engagement en Algérie depuis plus de vingt ans». Il a indiqué «qu'à travers cet investissement très important, (nous) souhaitons répondre aux besoins croissants du marché algérien grâce à la production locale de médicaments et procéder au transfert de savoir-faire en Algérie.» Et d'expliquer : «Cette usine entrera en production d'ici à trois ans, et devra employer dans un premier temps 170 personnes pour atteindre 700 employés à terme». Pour rappel, le groupe français Sanofi Aventis est présent en Algérie avec une usine de production de médicaments à Aïn Benian (Alger), qui produit 12 millions d'unités (formes liquides), et une autre en partenariat avec le groupe Saidal (J.V Winthrop Pharma Saïdal ), qui produit 20 millions d'unités (formes sèches). Toujours dans le même registre, la PME française Péters Surgical, spécialisée dans la fabrication de dispositifs médicaux et chirurgicaux, devait signer, avant-hier, en marge de la visite du président François Hollande en Algérie, les statuts d'une nouvelle société mixte, créée en partenariat avec la société algérienne Vicralys, selon la règle 49/51, a indiqué Péters Surgical dans un communiqué. «L'investissement initial est de 400.000 euros qui sera consacré exclusivement aux équipements. Le partenaire algérien fournira les locaux industriels et Péters Surgical prend à sa charge la conception, le transfert de compétence, la formation et l'accompagnement», explique Jean Marc Chalot, PDG de la PME française. Baptisée Sutural, la nouvelle société mixte sera détenue à 51% par Vicralys et à 49% par Péters Surgical qui est l'un des principaux fournisseurs de l'Algérie en dispositifs médicaux et chirurgicaux. «En 2012, nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 9 millions d'euros avec l'Algérie», précise M. Chalot. Enfin pour rester dans ce domaine, notons qu'un autre accord de partenariat a été également signé entre Medasys Algérie et Medasys France pour un projet d'installation et de développement de solutions de production de soins dans les hôpitaux, les cliniques et les laboratoires d'imagerie médicale. Ces trois projets font partie d'un ensemble de quatre contrats signés en marge du forum d'affaires algéro-français entre opérateurs des deux pays. Interrogé par la presse à l'issue de la signature de ces accords, M. Réda Hamiani président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), a affirmé que ces contrats reflètent «les opportunités et les potentialités» des économies algérienne et française. «Ce forum d'affaires annuel a cette particularité de permettre de tracer les perspectives de partenariats entre les grandes sociétés et les PME des deux pays», a-t-il indiqué. «L'Algérie ne doit pas être considérée comme un marché, mais nous sommes un partenaire qui a beaucoup besoin d'être accompagné dans le domaine de la technologie et du savoir-faire», a ajouté M. Hamiani.