La valeur du Produit intérieur brut (PIB) de l'Algérie a plus que triplé en 10 ans, passant de 4.123,5 milliards de DA (54,8 mds dollars) en 2000 à 14.481 milliards de DA en 2011 (198,8 mds dollars) grâce notamment aux investissements publics consentis par l'Etat pour booster la croissance économique, indique l'Office national des statistiques (ONS). La croissance du PIB a connu une évolution moyenne annuelle de 4,2% durant cette période où elle a évolué en dents de scie passant de 3,8% en 2000 avec un pic de 7,2% en 2003, avant de retomber à 3,6% en 2010 et 2,6% en 2011, selon une publication sur les comptes économiques, publiée pour la première fois par l'ONS. Le PIB hors hydrocarbures a connu la même tendance durant la période de référence, évoluant également de 3,8% en 2000 à 7% en 2007 pour atteindre un pic de 9,6% en 2009 puis 5,7% en 2011. Le PIB hors agriculture a atteint 1,9% en 2011 contre 3,5% durant l'année 2010, selon l'ONS qui constate une croissance du PIB hors hydrocarbures et hors agriculture était respectivement de 5% contre 6,5%. Par tête d'habitant, le PIB est passé de 4.496,4 dollars en 2010 à 5.413,8 dollars par an en 2011, note la même source. Cette croissance économique de l'Algérie durant ces dix années a été rendue possible grâce notamment à une demande d'investissement soutenue par le programme d'investissement publics, a souligné à l'APS M. Hamid Zidouni, Directeur général adjoint de l'ONS. Outre le programme d'investissement public, cette croissance économique a été soutenue par « l'amélioration de la performance de certains secteurs d'activité tels que le BTPH», a-t-il précisé, relavant que la consommation finale des ménages a certainement joué un rôle positif dans le dynamisme de la demande globale. La consommation des ménages a affiché en 2011 une croissance de 6,1%, contre 5,9% en 2010. L'amélioration de la demande des ménages a été à l'origine de cette «bonne performance», qui a été consolidée essentiellement par la revalorisation des salaires et des différents régimes indemnitaires. Toutefois, la croissance «reste dans une certaine mesure vulnérable à certains facteurs exogènes tels que les cours du pétrole et les aléas climatiques», a-t-il relevé. La contribution des secteurs à cette croissance a été à la fois «contrastée et différenciée». Il s'agit notamment des secteurs de l'agriculture qui a contribué à hauteur de 8,6%, des hydrocarbures (38,3%), de l'industrie (4,9%), du BTPH (9,8%), des services marchands (hôtels, cafés, restaurants) avec 21,1% et des services non marchands (administrations, hôpitaux...) avec 17,3%.