Les subventions à l'énergie dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) coûtent annuellement 240 milliards de dollars (prix sans taxes), soit 8,5% du PIB régional, a indiqué le FMI. Ces subventions à l'énergie (hydrocarbures et électricité notamment) représentent 22% du total des recettes publiques des pays-MENA, tandis que la moitié se compose des subventions aux produits pétroliers, a souligné le FMI dans une analyse sur la réforme du système des subventions à l'énergie à travers le monde. Relevant que les subventions sont élevées dans les pays du MENA à la fois pour les exportateurs et les importateurs de pétrole, le Fonds précise encore que la région représente environ 50% de l'ensemble des subventions mondiales à l'énergie lesquelles sont évaluées à 480 milliards de dollars sans taxes, et 1.900 milliards de dollars avec taxes. Pour le directeur du Moyen-Orient auprès du FMI, M. Masood Ahmed, si les gouvernements des pays de la région MENA recourent aux subventions pour permettre à leurs populations d'accéder à l'énergie à des coûts moindres, ‘'cette politique de protection sociale ne constitue pas le moyen le plus efficace pour canaliser l'aide vers les plus vulnérables''. De surcroît, il estime que non seulement les subventions consomment une grande partie du budget de l'Etat, conduisant souvent à la hausse du déficit budgétaire et de l'endettement, mais qu'il y a également un coût d'opportunité qui se traduit par la limitation d'investissements ‘'précieux'' dans les domaines tels que la santé, l'éducation ou les infrastructures, compromettant à long terme l'amélioration des perspectives économiques de la région.