Quelque 385.000 places de formation en mode résidentiel seront offertes au titre de la prochaine rentrée de la formation et de l'enseignement professionnels (octobre 2013), soit une augmentation de 10% par rapport à l'année précédente, a-t-on appris lundi auprès du ministère. Une augmentation sensible des possibilités de formation est observée dans l'offre pour les branches à forte demande de main d'œuvre, dont +16% dans le bâtiment et travaux publics, +10 % dans l'industrie et +14 % dans l'hôtellerie, le tourisme et l'artisanat, a-t-on précisé. Concernant l'apprentissage, le ministère note que ce mode de formation peut offrir jusqu'à 500.000 places, alors que celui de la formation à distance peut être modulé selon la demande. Par ailleurs, et suite à la demande exprimée par les jeunes ayant un «niveau de scolarité modeste», il sera procédé au développement de formations qualifiantes de courte durée allant de 3 à 6 mois, sanctionnée par une attestation de qualification. Le répertoire des spécialités de cette formation qualifiantes passera de 93 à 112 spécialités pour la prochaine rentrée. S'agissant des diplômés de la formation professionnelle qui souhaiteraient réorienter leur spécialité, le ministère offre une «formation-passerelle» leur permettant de se réinscrire pour améliorer leur chance de trouver un emploi. Pour renforcer les capacités d'accueil des demandeurs de formation, il est prévu la mise en fonctionnement de 21 nouveaux établissements abritant 1.200 structures. Le ministère mise également sur la diversification de l'offre de formation qui se traduit par le lancement de 26 nouvelles spécialités concernant les métiers des industries pétrolières, des forêts, des télécommunications et de l'énergie solaire. Dans ce contexte, le partenariat, en tant que mécanisme de détermination des besoins de formation de l'environnement économique, a connu la signature de conventions-cadres avec les secteurs économiques stratégiques et avec des entreprises, à travers des conventions spécifiques au niveau local. A cet effet, le ministère a relevé l'importance de l'information et la sensibilisation du large public, une action qui sera menée à travers la vulgarisation de l'inscription en ligne, la dotation des personnels d'orientation en moyens d'information et l'allégement du dossier d'inscription. «Il est important d'informer les jeunes, les nouveaux bacheliers en particulier, de l'évolution et la modernisation du secteur de la formation professionnelle qui préparent à des diplômes de certificat d'aptitude professionnel (CAP), de technicien et de technicien supérieur», a-t-on souligné. Le programme de cette formation porte sur des spécialités très demandées comme l'automatisme, les télécommunications, le traitement de l'eau, les arts graphiques et l'audiovisuel. S'agissant de la formation dans les wilayas du Sud, le ministère poursuit l'application de l'instruction du Premier ministre en adaptant les formations à la demande dans certaines spécialités (énergie, tourisme et hôtellerie) et en favorisant le mode de formation par apprentissage au sein des différentes entreprises économiques implantées au Sud, particulièrement celles liées aux activités pétrolières, a-t-on relevé. Concernant la formation des étrangers, le secteur compte près de 900 stagiaires, dont 300 nouveaux provenant de pays arabes et africains qui seront accueillis lors la prochaine rentrée. L'âge limite pour l'inscription dans la formation par apprentissage sera relevé à 30 ans Recrutement prochain de près de 2.000 formateurs En outre, le ministère de la Formation recrutera prochainement 1.743 formateurs au titre de l'exercice 2013. «Au titre de l'exercice 2013 il sera procédé au recrutement de 1.743 formateurs qui viendront s'ajouter aux effectifs de formateurs afin d'atteindre plus de 18.000 enseignants à la rentrée d'octobre 2013", a précisé le ministère. Parmi ces 1743 formateurs, 226 sont professeurs spécialisés grade1 (licenciés), 294 sont ingénieurs d'Etat grade 2, et 1323 professeurs de la formation professionnelle (PFP). Ce nouvel effectif fera fonctionner les nouvelles infrastructures et renforcera l'encadrement des spécialités déficitaires notamment dans les métiers du bâtiment et de l'artisanat, selon le ministère. Ce recrutement permettra l'encadrement des actions de partenariat, puisque des centres vont être dédiés entièrement aux secteurs partenaires (industrie, tourisme, agriculture, habitat), a-t-on ajouté. Rachida T.