La moitié des associations financées par le budget de l'Etat n'existe que sur le papier, a indiqué ce dimanche, à Alger, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, en marge de la cérémonie de signature de conventions avec des associations porteuses de projet, au titre de la région du centre du pays et qui portent sur 286 projets. Une enquête menée par son département a révélé que « 50 % des associations qui bénéficient du soutien de l'Etat sont absentes sur le terrain », a affirmé le ministre. Dans son allocution, le ministre a de prime abord souligné que le Gouvernement a décidé de ne plus accorder de subventions aux associations non-porteuses de projets. «Le principe, aujourd'hui, est de financer les projets et non pas les associations», a affirmé M. Tahmi et tout en mettant en relief le rôle important que doit jouer le mouvement associatif, il a soutenu d'un ton ferme, que «l'aide sera accordée au mouvement associatif qui construit la société et non celui qui vient pour prendre des subventions et qui présente des bilans complètement négatifs». Concernant la gestion de ces projets, celle-ci est complètement autonome, relève le ministre. «Nous voulons que les associations apportent des initiatives. Cependant, tous les moyens qui sont mis au service du projet doivent être utilisés dans le cadre du programme. Pour ce qui est du contrôle, il se fera à travers les bilans des associations et de la manière la plus réglementaire, le seul but étant d'avoir des associations efficaces sur le terrain ». La rencontre d'hier qui a regroupé pas moins de 10 associations issues de la région Centre du pays, a été précédée par d'autres similaires, qui ont eu lieu au niveau du Sud et de l'Est du pays. Il convient de rappeler dans ce contexte qu'un appel à projet a été lancé le 8 février dernier à travers le site web du MJS et la presse écrite. Ce même document d'appel à projets a été remis sur CD aux 48 DJS. Les thématiques y afférentes concernent essentiellement la promotion de l'activité socio-éducative et culturelle, le tourisme et l'échange de jeunes, les centres de vacances et de loisirs de jeunes et enfin, mais surtout, la prévention contre la drogue et les fléaux sociaux chez les jeunes. A l'issue de l'échéance de réception des projets, fixée au 10 mars 2013, pas moins de 437 associations nationales avaient déposé leurs dossiers. Sur ces 437 projets, 9 ont été rejetés pour insuffisance de pièces administratives ou d'incompatibilité des projets avec les thématiques arrêtées. Au final et après examen des projets par le comité de sélection, pas moins de 286 ont été acceptés, dont 15 émanant d'associations nationales. A retenir, 456.764 jeunes devraient bénéficier des projets financés par le MJS et ce à hauteur de 80 % ; l'association porteuse du projet assurant 20 % des frais. Autre fait à signaler, les montants alloués aux projets associatifs nationaux s'élèvent entre 800.000 et 6 millions de dinars par projet (en fonction des caractéristiques de chaque projet). Ceux alloués aux projets associatifs locaux se situent entre 400.000 et 500.000 DA par projet (mini-projets). Le budget central, intitulé encouragement aux associations — dont les crédits alloués — équivaut à 155 millions de dinars. A signaler, enfin, le nombre de projets retenus pour les associations d'activités féminines s'élève à 17, ce qui représente un taux de 5,94 %.