Une journée d'étude sur les «pôles concurrentiels alimentaires et agricoles dans les pays maghrébins : opportunités, spécificités et défis», a été organisée jeudi à l'université de Khemis Miliana (Aïn Defla). De nombreux experts ont pris part à cette manifestation scientifique organisée par le laboratoire du développement local et entrepreneurial de la wilaya de Aïn Defla en collaboration avec la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion de l'université de Khemis Miliana. La dynamisation de la relation entre le secteur de la recherche universitaire et les entreprises économiques constitue le principal objectif de cette journée, a indiqué le directeur du laboratoire du développement local et entrepreneurial de la wilaya, M. Benzahra Benyoucef. «Les pôles concurrentiels supposent l'instauration de relations étroites entre l'université et son environnement économique, ce qui permet d'arriver à un développement local caractérisé par un esprit concurrentiel», a-t-il éxpliqué. «Avec l'avènement de la mondialisation, l'entreprise économique ne peut pas concurrencer ses semblables sans recourir à l'invention et à l'innovation», a-t-il fait remarquer. Le Pr Abdelhamid Benchérif, enseignant-chercheur à l'institut supérieur méditerranéen des études agricoles de Montpellier (France) s'est, pour sa part, intéressé aux modèles et expériences internationaux. «Les pôles concurrentiels étaient l'initiative de quelques industriels ayant compris qu'ils ne pouvaient pas travailler seuls, mais qu'il leur fallait tirer profit de l'expérience de l'université pour résoudre leurs problèmes», a-t-il précisé. «Ces pôles sont, à l'heure actuelle, devenus un instrument très important des politiques économiques dans tous les pays du monde», a-t-il ajouté, relevant «qu'en Europe, ces pôles sont devenus une politique des pays qui ont initié la stratégie de Lisbonne (Portugal) en 2001". «A la faveur de cette stratégie, les pays européens ont lancé des appels d'offres pour mettre en place des pôles de développement de leur secteur industriel et agricole», a-t-il signalé.
