L'avenir de l'agriculture dans les pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) a été l'objet d'une réunion de prospective entre experts maghrébins et internationaux. La réunion a permis d'ébaucher une vision stratégique concernant l'avenir de l'agriculture maghrébine entre 2010 et 2020. Le but étant d'explorer les meilleurs moyens d'assurer la sécurité alimentaire des pays de l'UMA à l'horizon 2030. Les experts maghrébins et onusiens ont parachevé, hier à Rabat, l'élaboration de cette vision stratégique pour l'avenir de l'agriculture dans cette région . Selon l'Agence Maghreb Presse, ont pris part à cette réunion, l'équipe de travail maghrébine pour les politiques agricoles et les échanges des produits, chargée de concevoir cette vision, des délégués de la FAO, des représentants de l'Union maghrébine des agriculteurs ainsi que la commission économique pour les pays de l'Afrique du nord. Cette stratégie mise en place vise essentiellement à assurer la sécurité alimentaire dans les pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) à l'horizon 2030, en encourageant notamment la production des céréales, le développement du niveau général des échanges entre les pays de l'Union, le renforcement de la résistance collective aux parasites affectant notamment l'agriculture, et la gestion durable des ressources naturelles, a indiqué un communiqué du secrétariat général de l'UMA. La réalisation de tels résultats est tributaire du rôle des structures professionnelles qui constituent un partenaire actif dans le développement agricole au Maghreb. Comment combiner justement élevage, culture céréalière, intervenir pour améliorer, pour favoriser et diversifier les activités ? La région a des produits de qualité, des produits typiques, des savoir-faire locaux éprouvés, des techniques efficaces localement (dans le domaine des façons culturales). La question est donc de savoir comment introduire dans les politiques agricoles maghrébines cette dimension qui est celle des agricultures familiales, la valorisation des savoirs locaux, des ressources locales. Ce sont toutes ces considérations qui devraient être prises en compte, canalisées par les politiques et la puissance publique. Un immense effort doit également être fait en matière de recherche et de formation et notamment en matière de formation professionnelle. Former des milliers d'ingénieurs et de techniciens mais il faut former aussi les agriculteurs. Tout ceci afin de rapprocher agriculteurs et chercheurs et surtout afin d'obtenir des révolutions techniques silencieuses (comme cela se fait dans le domaine de l'élevage ovin) faciles à conduire et peu coûteuses par rapport aux autres techniques importées. La rencontre de Rabat a tenté d'apporter des réponses à toutes ces questions. Rappelons que la rencontre des experts maghrébins s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de la quinzième session de la commission ministérielle maghrébine spécialisée chargée de la sécurité alimentaire, réunie en octobre dernier à Marrakech.