Assurer dans un même élan, le développement économique équilibré et harmonisé, signifie en l'étape actuelle une recherche de sortie de crise, l'instauration de l'égalité entre tous, les intérêts pour la société, et l'égalité sociale. Dans cet esprit, des secteurs sont mal au point. Il n'est un secret pour personne que les populations ne cessent de dénoncer la "gabegie" dans la gestion sociale, on se rend compte que les exemples se multiplient pour démontrer que cette gestion est réellement désastreuse. Et pourtant, le programme présidentiel prône la mise en œuvre efficace d'une politique nationale d'investissement favorable à ce secteur directement lié à la vie des populations. Le dit programme, basé sur des éléments correspondants en grande partie à des signes rationnels de développement, rencontre dans sa mise en œuvre des manquements, l'application ne suit pas au sein des processus d'actions des différents départements ministériels. Et de fait, les actions engagées, n'ont pas réussi à faire avancer les choses dans la ligne directrice tracée. La prudence dans la gestion sociale n'a pas été de mise. C'est que les mesures annoncées au niveau des planificateurs au niveau central, n'ont pas tenu compte des principes clefs de la société algérienne. Les préoccupations légitimes sur lesquelles le chef de l'Etat a toujours insisté pour leur concrétisation sur le terrain et au plus près des populations et des jeunes, sont celles vers lesquelles toute action de l'Exécutif devrait tendre désormais. Elles sont toutes importantes, et devraient être présentées en ordre de priorité. C'est dire tout le changement qui devrait intervenir dans l'intervention du gouvernement pour élaborer un ensemble de stratégies, de procédures et de résultats qui font l'espoir des populations et qui doivent se fonder sur les besoins de ces mêmes populations et sur la réponse aux difficultés et aux problématiques de la jeunesse. En même temps, il faut reconnaître que les protestations de ces jours-ci, sont un message adressé au gouvernement à faire valoir un échéancier précis pour faire face à ces besoins et aux changements à court et à moyen terme, stipulés notamment par le programme politique. Tous les acteurs sont interpellés à s'engager en faveur de cette action, afin qu'un nouveau processus soit effectivement mis en œuvre pour éviter toutes les dérives et toutes récupérations politiciennes. Les propos affirmés samedi par M. Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales ont été claires sur le sujet concernant les jeunes qui ont pris d'assaut la rue : " On n'a pas vu les adultes que la crise économique a réellement touché dans la rue. C'est des jeunes qui n'ont rien à avoir avec les problèmes économiques. Je le dis et le répète effectivement, qu'ils ont des problèmes propres à leur tranche d'âge, mais ce n'est pas la manière qu'il fallait pour exprimer leur ras-le-bol ou leur malvie. Ils ont obéi à des instincts revanchards ". Ainsi, il advient, sans la moindre réticence, à ancrer les priorités dans une analyse approfondie en rapport avec la situation du moment, et des prévisions concernant les questions et les risques comportant l'examen des liens entre les problèmes de la société et les idées ; visant à faire triompher des desseins politiciens. Dans ce contexte, les capacités en présence doivent être exploitées à fond, tandis que la politique en question doit refléter les mesures possibles, les objectifs économiques, sociaux et environnementaux. Une telle intégration est possible afin que les droits, les devoirs et les besoins éventuels des populations soient pris en compte, à la seule condition que soit opérée une nouvelle redistribution des responsabilités.