Dans quel système économique fonctionnent nos entreprises ? On n'en parle plus ou alors on n'aborde plus les entreprises que par les grèves organisées pour des raisons d'augmentation des salaires ou alors par la dépénalisation de l'acte de gestion. Autant nous étions obsédés par les conditions de leur survie, autant on n'en parle plus depuis que furent retirées une centaine d'entreprises publiques de la liste de celles à proposer à la privatisation. Il y a de cela quatre années, une enquête révélait que les entreprises "accédaient " difficilement aux crédits bancaires. En conséquence, des entreprises " renonçaient " à en solliciter. Il est normal que les banquiers craignent de prendre des risques trop importants. Les banques gèrent un argent qui ne leur appartient pas, et ont peur d'en perdre, alors qu'elles sont là pour faire des profits pour les "déposants". Le choix des managers de l'année ? On n'en entend plus parler. Par contre, ceux là sont abordés par la dépénalisation de l'acte de gestion. Cela ne veut pas dire que les dirigeants d'entreprises ont définitivement relevé la bride qui était sur leur cou. Qu'en pensent ils exactement ? Tout le monde en a parlé, mais pas eux. Des interviews des cadres dirigeants des entreprises publiques? On n'en trouve plus dans la presse, comme avant. Que s'est-il passé pour que se produise sans douceur une telle rupture ? Quel en est l'enjeu central ? On parlait à longueur de temps des mises à niveau. Puis, plus rien. Libérer les initiatives ? Continuer à les assainir financièrement ? On continue cependant à nous rappeler que l'entreprise est l'instrument de vitalité de l'économie, que c'est elle qui crée de la richesse, que c'est elle qui crée de l'emploi. Mais alors, pourquoi les dirigeants sont-ils aussi inhibés au point où on se demande si les entreprises existent encore ? Résoudre la quadrature du cercle. Protéger nos entreprises en fermant le marché national aux importations alors que nous sommes censés avoir intégré l'économie mondialisée ? Nous avons besoin de développement, besoin de stabilité pour y parvenir et la situation de chômage demande à ce que dans nos relations de coopération, il devrait s'établir une politique internationale d'échanges créatrice d'emplois durables et non pas de confrontations sous forme de concurrence impitoyable dans les conditions où nous ne disposons pas de moyens de riposte.