Les cours du pétrole augmentaient hier en Asie, dopés par des signaux économiques encourageants en Europe comme aux Etats-Unis. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février (premier jour de cotation à cette échéance) s'appréciait de 1,04 dollar, à 98,28 USD et le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance gagnait 43 cents à 107,16 USD. "On a vu une séance active sur les marchés des actions et des matières premières, nourrie par des données économiques encourageantes", selon une note de la Commonwealth Bank of Australia. Les chiffres de la construction de logements aux Etats-Unis, premier pays consommateur d'or noir, sont ressortis bien meilleurs que prévu, avec un rebond de 9,3% des mises en chantier en novembre par rapport à octobre. En zone euro, les investisseurs ont été réconfortés par une amélioration inattendue du climat des affaires en Allemagne, mesuré par l'indice Ifo, et le succès d'une émission de dette en Espagne. Madrid est parvenu à lever plus de cinq milliards d'euros à échéance courte avec des taux bien plus faibles que lors des opérations similaires précédentes. Le brut bondit de plus de 3 dollars à New York Les prix du pétrole ont bondi la veille à New York, dopés par des signaux économiques encourageants en Europe comme aux Etats-Unis, sur fond de malaise persistant sur le marché concernant le dossier nucléaire iranien. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en janvier, dont c'était le dernier jour de cotation, a terminé à 97,22 dollars, en hausse de 3,34 dollars par rapport à la veille. A Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance février a gagné 3,09 dollars à 106,73 dollars. "Les inquiétudes géopolitiques persistent mais le réel élément déclencheur de la hausse des cours aujourd'hui (mardi), ce sont les indicateurs économiques", a estimé Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric). "On a vu de bonnes statistiques en Europe, une émission de dette correcte en Europe et de bons chiffres aux Etats-Unis, comparé aux attentes. Cela confirme qu'il y a des signes de reprise ici aux Etats-Unis", a-t-il expliqué. Les opérateurs surveillent avec une nervosité accrue la situation au Kazakhstan. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté lundi dans l'Ouest du pays, après la répression d'émeutes ayant fait au moins 15 morts dans cette région pétrolifère. Selon des estimations de l'Opep, le Kazakhstan pompe plus de 1,6 million de barils de brut par jour, ce qui correspond à ce que produisait la Libye avant l'éclatement de la guerre civile dans le pays au printemps.