Air Liquide, dont la croissance a nettement ralenti au quatrième trimestre, table néanmoins sur une nouvelle progression de son résultat net en 2012 sauf dégradation majeure de la conjoncture après une année 2011 portée par les pays émergents et une bonne résistance en Europ Le numéro un mondial des gaz industriels compte sur un portefeuille d'opportunités à 12 mois (c'est-à-dire les projets que le groupe est susceptible de remporter) à un niveau record de 4,2 milliards d'euros à fin 2011, contre 3,9 milliards d'euros fin 2010 Air Liquide a annoncé cette semaine un chiffre d'affaires en hausse de 7,2% à 14 457 millions d'euros en 2011, soit 6,8% à données comparables, et un résultat net de 1.535 millions, en hausse de 9,4%, avec une marge opérationnelle courante stable à 16,7% Les analystes interrogés attendaient en moyenne un chiffre d'affaires de 14 479 millions d'euros et un résultat net de 1 533 millions Le pôle gaz et services, qui assure l'essentiel des ventes du groupe, affiche une hausse de ses ventes de 7,5% à données comparables, porté par une hausse de 20% des ventes dans les pays émergents grâce à une croissance solide de la demande et à des démarrages et montées en puissance d'unités. Les pays émergents, à forte croissance, représentent désormais 21% des ventes contre 15% en 2008 La croissance de cette division a toutefois ralenti à 1,9% au quatrième trimestre en données comparables, son plus bas niveau depuis la fin 2009, sous l'effet d'un comparatif défavorable et de la prudence globale des clients du groupe, en particulier dans l'acier et l'électronique Le groupe, qui a pour concurrents l'allemand Linde et les américains Praxair et Air Products, compte verser un dividende en hausse à 2,50 euros au titre de 2011 contre 2,35 euros pour 2010 "La signature de nouveaux contrats et l'innovation permanente pour élargir ses métiers permettent au groupe (...) d'être confiant dans son développement à moyen terme dans le cadre du programme Alma 2015", déclare dans le communiqué le P-DG Benoît Potier Ce plan stratégique, présenté en décembre 2010, vise une croissance annuelle moyenne de 8% à 10% du chiffre d'affaires et une progression soutenue du bénéfice net d'ici 2015 Les décisions d'investissements industriels et financiers, s'élèvent à 2,0 milliards d'euros en 2011 contre 2,2 milliards en 2010, avec l'entrée du groupe au Mexique, en Ukraine et en Turquie.