Afin de lever les contraintes entravant le démarrage effectif du programme national de mise à niveau des PME, doté de 386 milliards de DA, plusieurs mesures ont été prises récemment par le gouvernement, a indiqué un responsable du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Selon M. Ammouri Brahiti, "des réunions d'arbitrage, tenues au plus haut niveau de l'Etat, ont permis d'arrêter une démarche pragmatique et simplifiée pour permettre l'éligibilité d'un maximum de PME aux activités du programme national de mise à niveau ". Parmi les décisions prises par le gouvernement pour rendre plus efficient ce nouveau dispositif, lancé officiellement en janvier 2011, figure l'attribution de responsabilités stratégiques au Comité national de mise à niveau afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle. Aussi, il a été décidé de considérer l'Agence nationale de développement des PME comme étant "le seul gestionnaire et organe d'exécution" des activités du programme national de mise à niveau qui cible quelque 20.000 PME à l'horizon 2014. Il a également été décidé d'élargir les prérogatives de l'ANDME pour lui permettre de financer elle-même des activités contenues dans le programme, sans être obligée de recourir à l'administration centrale. Sur ce point précis, le même responsable a laissé entendre que l'ANDPME pouvait rémunérer elle-même les services des bureaux d'études et de conseil chargés d'établir les diagnostics et pré diagnostics des entreprises bénéficiaires du programme. De par le passé, et compte tenu de son statut d'Etablissement public administratif, l'ANDPME était contrainte de passer par un ordonnateur de l'administration centrale pour financer ces diagnostics, indispensables pour la mise à niveau des entreprises. Dans cette optique, le gouvernement a décidé également d'harmoniser l'ensemble des textes régissant le programme de mise à niveau et d'encourager la création de nouvelles antennes régionales de l'ANDPME pour toucher un maximum de PME activant dans les différentes régions du pays. Concernant le nombre de postulants au programme, M. Brahiti a indiqué qu'entre janvier 2010 et fin 2011, quelque 1.500 PME avaient déposé une demande au niveau de l'ANDPME pour prendre part à ce dispositif. Par ailleurs, M. Ammouri a fait savoir que le nombre des PME avait atteint 659.660 PME à la fin de l'année 2011 contre 619.000 PME en 2010, soit une évolution de l'ordre de 6,55%, ajoutant que le nombre d'emplois créés par ces entreprises dépassait 1,7 million de postes. L'augmentation du nombre des PME en 2011 renseigne sur l'efficacité des différentes mesures prises en faveur des entreprises privées et sur la volonté des opérateurs économiques de contribuer à la création de l'emploi et de la richesse. Soulignons enfin que l'année 2011 avait enregistré la création de 27.000 nouvelles PME dans des secteurs comme le BTPH, les services et les industries agroalimentaires.