L'Algérie a appelé, hier, à Genève en Suisse, les pays du monde à faire face aux implications de la crise financière mondiale, notamment dans le domaine social pour consacrer la paix sociale. Le secrétaire général du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Khiat, qui intervenait à l'occasion des travaux de la 101ème session de l'Organisation internationale du travail (OIT), a indiqué que "la conjoncture internationale sensible que connaît le monde aujourd'hui, nous interpelle tous pour consentir davantage d'efforts visant à contrer les retombées de la crise économique sur le domaine social et à consacrer la paix sociale". "La paix sociale est tributaire du dialogue constructif qui crée un climat idoine aux investissements et à la croissance économique", a-t-il ajouté. Et de poursuivre : " Cette crise économique, aidera à stabiliser les relations professionnelles, à préserver les emplois et à promouvoir la sécurité sociale ". Il rappellera toutefois que le monde traverse aujourd'hui une crise financière et économique sans précédent qui menace l'avenir des nations. M. Khiat a affirmé que "les effets de cette crise ont touché le monde entier y compris les pays du Sud, considérés comme étant les plus vulnérables". Il s'est, par ailleurs, félicité de la mesure relative à l'implication de l'OIT dans les efforts "visant à trouver les meilleurs moyens permettant de limiter les implications de la crise et relancer les économies pour rétablir la croissance génératrice d'emplois et garantir une protection sociale à l'ensemble des citoyens". Pour ce qui est de l'intérêt croissant qu'accorde l'OIT à l'emploi, notamment chez les jeunes, M. Khiat a mis l'accent sur la nécessité de jeter les bases d'une protection sociale garantissant une vie digne aux citoyens. Il a par ailleurs émis le souhait de voir les débats animés durant cette session, au niveau des commissions qui puissent tirer profit des expériences modernes en la matière, définir les lacunes et trouver les moyens à même d'y remédier. Au volet de la prise en charge des jeunes, le cadre du ministère a laissé entendre que l'Algérie, dont la population est composée à 70 % de jeunes, était consciente de la nécessité de mettre en place des mécanismes qui aident les jeunes dans leur insertion professionnelle, notamment les primo demandeurs d'emploi. Il a rappelé cependant que le gouvernement algérien avait adopté en 2008 un plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage. Il a souligné que ce plan inspiré d'une approche économique de lutte contre le chômage s'appuie sur la "promotion de l'investissement générateur d'emplois, la valorisation des ressources humaines et la modernisation de la gestion du marché du travail en réhabilitant la structure publique de l'emploi". L'intervenant a en outre rappelé que cette stratégie "encourage l'initiative entrepreneuriale chez les jeunes et crée un nouveau dispositif de soutien à la production professionnelle des jeunes primo demandeurs d'emploi en privilégiant l'intégration durable dans le secteur économique productif". Le secrétaire général du ministère du Travail a précisé enfin que le système de la sécurité sociale prend en charge toutes les questions prévues par les accords de l'OIT notamment "les assurances contre la maladie, l'invalidité, les accidents de travail, les maladies professionnelles, l'assurance maternité et la retraite".