Les importations de l'Algérie en produits pharmaceutiques ont atteint 984,85 millions de dollars (usd) durant les cinq premiers mois de 2012 contre 704,72 millions usd à la même période en 2011soit une hausse de 39,75%, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. D'autre part, les importations de l'Algérie en produits pharmaceutiques ont connu une sensible progression dès 2011 avec une hausse de 16,86% pour atteindre 1,95 milliard usd. Il faut d'emblée rappeler que l'année 2011 a été caractérisée par des perturbations en matière de distribution de certains médicaments, notamment ceux destinés aux maladies chroniques, ce qui a incité les pouvoirs publics à augmenter les importations. C'est ainsi que toutes les importations des produits pharmaceutiques ont augmenté l'année dernière, mais la facture des médicaments à usage humain reste la plus importante en atteignant le chiffre de 1,87 milliard usd, soit plus de 16,55% alors que les produits parapharmaceutiques ont atteint +27, 8% totalisant 57,03 millions usd. Quant aux médicaments à usage vétérinaire, elles ont atteint 21,59 millions usd, soit une progression de 11,86% par rapport à l'année d'avant. D'autre part, on remarque selon les chiffres du Cnis que les quantités de médicaments importées par l'Algérie ont augmenté de 48,13%, passant de 8.867 tonnes durant les cinq premiers mois de 2011 à 13.136 tonnes à la même période en 2012, précise le La plus importante des factures est celle des médicaments à usage humain qui atteint 938,33 millions usd, contre 673,727 millions usd durant la période de référence, enregistrant une hausse de 39,27%, selon les chiffres des Douanes algériennes. En seconde position, on relèvera les produits parapharmaceutiques avec le chiffre de 34,259 millions usd, contre 21,03 millions usd, en hausse de 62,94%. Dès cette année 2012, il est utile de préciser que l'importation des produits pharmaceutiques est soumise à un contrôle strict et les programmes d'importation ont été déjà délivrés à 69 opérateurs versés dans la production du médicament, afin d'éviter le scénario de l'année dernière. L'objectif du gouvernement, est de diminuer progressivement les importations pour arriver, en 2014, à une production nationale couvrant 70% des besoins, contre seulement 37% actuellement. Et d'ailleurs, on se rappelle bien que pour réduire la facture des importations, le gouvernement a consacré en 2011 un investissement de 17 milliards de DA au groupe pharmaceutique public Saidal dans l'objectif de doubler sa production dans les cinq prochaines années. D'un autre côté, le ministère de la Santé a mis en place un nouveau dispositif d'approvisionnement en produits pharmaceutiques des établissements publics, destiné à assurer une disponibilité "totale et durable" des médicaments. Ce dispositif s'ajoute aux mesures déjà prises par les pouvoirs publics pour assainir le secteur de la distribution du médicament, et pour développer et moderniser la gestion de ces produits "sensibles".