Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a indiqué, hier, que le nouveau calendrier du démantèlement tarifaire accorde un délai supplémentaire de trois ans dans la mise en place de la zone de libre, échange (2020 au lieu de 2017) avec le rétablissement ou le gel des taux de droits de douane pour 1058 lignes tarifaires couvrant un grand nombre de filières et branches industrielles. Il a par ailleurs estimé que les résultats obtenus attestent de la volonté de l'Etat d'aboutir à un accord équilibré entre l'Algérie et l'Union européenne. Toujours selon le ministre, l'objectif assigné à ces négociations a été atteint et qu'il reste maintenant à valoriser cet acquis dans les politiques sectorielles et particulièrement dans la stratégie de développement de l'entreprise algérienne. Ainsi, 82 lignes tarifaires pour les produits industriels, de la liste 2 de l'Accord d'association, jugés très sensibles, bénéficient d'un rétablissement partiel de droits de douane et d'un délai supplémentaire de 4 ans pour tomber à 0% en 2016 au lieu de 2012, a-t-il fait savoir. En revanche, 185 lignes tarifaires bénéficieront d'un gel de droits de douane pour une période supplémentaire de 2 ans et d'un délai supplémentaire de 4 ans avant d'être totalement à O% (2016 au lieu de 2012). En ce qui concerne les produits de la liste 3 du même accord, 174 lignes tarifaires pour les produits jugés très sensibles bénéficient du droit de douane rétabli partiellement et d'un délai supplémentaire de 3 ans (2020 au lieu de 2017). 617 lignes tarifaires bénéficieront d'un gel de droits de douane pour une période supplémentaire de 2012 à 2015 et d'un délai supplémentaire de 3 ans avant d'être totalement démantelé à 0 % (2020 au lieu de 2017). M.Benbada a également laissé entendre que "cette protection supplémentaire de la production nationale donne une marge de préférence à nos entreprises et constitue un instrument intégré dans les politiques de développement industriel avec l'objectif de rendre nos entreprises compétitives à terme et favoriser le partenariat industriel avec l'UE", avant d'ajouter, " la révision des concessions agricoles obéit également à l'objectif d'assurer la réussite de la politique du renouveau agricole et rural. Enfin, ce nouveau schéma fera l'objet d'un programme de médiatisation à l'échelle régionale et locale afin de valoriser ces acquis, a conclu le ministre.