Le président français, François Hollande, a appelé à passer à l'action pour préparer l'après-pétrole, à l'ouverture , avant-hier, d'un sommet mondial sur les énergies du futur à Abou Dhabi, en présence de nombreux leaders mondiaux. Nous partageons les mêmes préoccupations, mais nous devons aussi partager les mêmes ambitions. L'heure n'est plus à la dispersion ou aux constats complaisants mais à l'action, a déclaré M. Hollande dans une allocution. Nous devons donc nous rassembler, rassembler nos forces, nos ressources, a-t-il dit, appelant à davantage d'investissements dans les énergies renouvelables pour préparer l'après-pétrole. La France veut faire de la transition énergétique une grande cause nationale, européenne et mondiale, et elle sait qu'ici elle a des partenaires qui seront au rendez-vous de la conférence climat de 2015, a-t-il dit, rappelant que la France était candidate pour accueillir cette conférence de l'ONU. Nous devons nous fixer des objectifs réalistes mais volontaristes et nous devons assurer aussi l'égal accès à toutes les énergies, à toutes les matières premières, a déclaré M. Hollande appelant à la solidarité. Les organisateurs du sommet de trois jours, qui se tient simultanément à un sommet sur l'eau, ont indiqué qu'environ 257 milliards de dollars avaient été dépensés pour des projets d'énergies renouvelables dans le monde en 2011. M. Hollande, a estimé que 300 milliards de dollars d'investissements dans ces énergies étaient nécessaires cette année, même si la conjoncture est à la crise.Le chef de l'Etat avait auparavant visité les stands d'entreprises françaises présentes à ce sommet, suivi d'une cohorte de grands patrons d'entreprises des secteurs de l'énergie et de la gestion de l'eau. Des délégations de quelque150 pays participent à ce sommet de trois jours à Abou Dhabi. Il se tient après l'assemblée générale de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), qui a lancé à Abou Dhabi un plan destiné à doubler en 2030 la part de ces énergies. La présidente de l'Argentine, Cristina Kirchner, a souligné que les contributions au développement des énergies du futur devraient venir davantage des pays développés qui sont de gros pollueurs. La responsabilité incombe à tous mais pas à part égales, et les pays développés doivent contribuer plus, a-t-elle dit, affirmant que l'Amérique latine et les Caraïbes ne contribuent qu'à hauteur de 5% aux émissions de CO2. La reine Rania de Jordanie a appelé quant à elle à des solutions durables pour produire des énergies renouvelables, rappelant que 1,4 milliard de personnes, soit une sur cinq dans le monde, ne sont pas connectées aux réseaux électriques. Siham S.