Si toutes les énergies peuvent s'allier pour réussir la relance du secteur industriel, c'est donc une évidence pour le raffermissement d'une nouvelle conscience et d'une nouvelle culture économique exclusivement destinée à mettre en place une feuille de route adéquate aux objectifs fixés. Une question suffisamment préoccupante pour inciter à un débat en profondeur et dont tout le monde semble être convaincu de la nécessité, surtout qu'elle est aujourd'hui servie par la volonté politique à promouvoir un secteur industriel authentique, en mesure de répondre aux besoins du pays et où la question de sa croissance est appréhendée en tant que fait et cause pour l'ensemble du développement économique du pays. La relance du secteur industriel, pour citer M. Chérif Rahmani, a pour objet de " réinventer l'industrie nationale et combattre la primauté de l'importation qui tend à marginaliser la production locale ". C'est là l'expression d'une finalité reflétant une réflexion approfondie des réalités afin d'optimiser la croissance industrielle et de planifier les grands axes de ce redéploiement spatial à travers la mise en place de " pôles d'excellence spécialisés ", selon les vocations régionales et les ressources locales disponibles, aussi bien humaines que techniques et matérielles comprises par tous et conformes à cette reprise en main du secteur. Dans ce contexte, dans le monde économique on s'attend à reprendre le chemin destiné à la " réanimation " de la croissance industrielle et surtout la recherche de " talents " scientifiques pour réaliser les améliorations productives nécessaires. De même qu'on sent un penchant de plus en plus net en direction du secteur public et du secteur privé. Deux moteurs liés au développement global du pays et qui sont appelés à jouer un rôle de manière efficace et significatif tant la remise à niveau des entreprises sera d'actualité. Etant donné le consensus qui se dessine autour de cette obligation d'aller de l'avant pour une grande plateforme industrielle, toutes les conditions sont en phase d'être réunies et à se manifester plus concrètement, le tout ayant pour objectif l'avènement d'une puissance économique régionale. Cette formulation exacte de M. Chérif Rahmani démontre la voie à des solutions immédiates dans tout le champ industriel. La contribution matérielle de l'Etat paraît évidente et responsable. Elle vise à construire la force économique dont a besoin l'Algérie au regard de ses grandes potentialités et de ses immenses ressources naturelles. Les perspectives de cette démarche montrent que l'option est convergente afin de profiter aux progrès économiques et sociaux de la Nation. Ces progrès ne peuvent être rentables qui si les moyens industriels et agricoles sont maîtrisés et qu'ils doivent concourir en priorité à réduire les importations. En référence aux propos tenus par M. Chérif Rahmani lors de l'organisation de la première rencontre régionale à Constantine autour de la production industrielle, la relance du secteur industriel est mise sur orbite en vue de concourir à ces réalités mais par ces objectif même. C'est un cadre de création de plus value et d'emplois et également le moyen le plus sûr de faire progresser la croissance, surtout que le marché mondial du pétrole et du gaz ne cesse de réserver des surprises désagréables. A cela, les décisions qui s'imposent devraient se mettre en place pour sauvegarder les équilibres macroéconomiques, réduire les importations et marcher d'un pas plus sûr vers divers horizons économiques.